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Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer dans la réussite des entreprises technologiques françaises

[CONTENU PARTENAIRE] A la veille des élections présidentielles, Franck Jacovlev, Head & Partner chez Teamwill, leader des solutions métiers et SI dédiées au crédit et aux financements spécialisés, fait le point sur le secteur.

Comment la crise Covid s’est-elle traduite pour votre société ?

La crise Covid a joué le rôle d’accélérateur. A l’inquiétude des premiers confinements en 2020, a succédé une année 2021 qui nous a été très favorable, l’économie se réinventant autour du numérique.

En tant que société de conseil, Teamwill s’est retrouvée aux avant-postes pour accompagner ses clients dans cette transformation. Durant cette période, le secteur des ESN a connu une croissance moyenne de 4,5 %. La nôtre s’est située autour de 10 %.

Le Covid était un défi de taille. Mais d’autres enjeux traversent le secteur des ESN, à commencer par la guerre des talents qui le caractérise. Comment abordez-vous ce sujet fondamental ?

Avant de séduire de nouveaux talents, il est nécessaire d’être au plus proche des attentes de nos collaborateurs. Aujourd’hui un salarié attend de son employeur un environnement de travail favorable avec une visibilité sur ses perspectives d’évolution, de formation, se retrouver dans les valeurs, ils sont attentifs aux engagement RSE pris par la société et veulent être un véritable acteur de l’entreprise. Pour attirer les nouveaux talents, nous avons beaucoup travaillé notre marque employeur et la communication.

D’autre part, nous entendons capitaliser sur une initiative qui date de plusieurs années et que nous sommes en train de redynamiser. Il s’agit de la Teamwill Academy, notre propre académie qui a pour vocation de former les collaborateurs de l'entreprise autour de nos métiers. Nous réfléchissons désormais à l’ouvrir aux nouveaux arrivants afin de les intégrer dans un parcours de formation plus long pour être en capacité de répondre aux besoins de nos clients.

L’avenir numérique des entreprises passe par l’adoption de ces quatre technologies que sont la blockchain, l’intelligence artificielle, la réalité augmentée, et l’informatique quantique, regroupées au sein de l’acronyme DARQ. Quel est le degré de maturité de vos clients sur ces sujets ?

Il s’agit d’une question de fond. Aujourd’hui, le DARQ commence à faire partie de l’actualité de nos clients mais avec une compréhension à différents niveaux.

Le mieux compris est l’intelligence artificielle. Cela fait plusieurs années que les entreprises du secteur de la finance ont conscience de tout l'intérêt de l’utilisation de l’IA pour la croissance de l’activité via l’amélioration de l’expérience client.

En ce qui concerne l’informatique quantique, le degré de maturité est bien moindre, même si nos clients ont conscience que la révolution quantique va arriver.

Reste donc les deux derniers domaines du DARQ – la réalité augmentée et la blockchain – pour lesquels le degré de maturité est quasi-nul.

Pour ma part, je pense que le DARQ va entraîner dans le monde de la finance des changements d’une ampleur inédite. Prenons l’exemple des métavers, ces mondes parallèles et virtuels qui sont en train de prendre forme. Ces derniers sont une formidable opportunité pour les acteurs du financement de capter de nouveaux marchés en proposant l’achat de NFT à crédit. A titre d'exemple le volume de véhicules vendus en France historiquement autour de 2 millions, pourrait passer demain à 4 millions.

Pensez-vous que sur tous ces sujets, les pouvoirs publics – nous sommes à la veille d’une élection présidentielle – doivent s’impliquer et jouer un rôle moteur ?

Nous sommes entrés de plain-pied dans une ère technologique. Les rois du monde sont désormais ceux qui possèdent la donnée et l’exploitent. Or, le monde de la banque traditionnelle, même partiellement digitalisé, ne dispose pas du même niveau d’interaction avec leurs clients que les Big Tech, entreprises technologiques qui utilisent une multitude de canaux (téléphone, internet, mobile et réseaux sociaux…).En effet, nous interagissons tous quotidiennement des centaines de fois avec les GAFAM qui capturent nos données.

Il est fort probable qu'elles finissent par capter l’ensemble de la valeur, marginalisant ainsi les établissements financiers historiques.

C’est pourquoi, toutes les initiatives technologiques visant à renforcer nos entreprises sont les bienvenues. Il ne s’agit pas forcément de demander au gouvernement de créer un Google ou un Apple français. Toutefois, la France est historiquement un pays d’innovation. C’est en ce sens que les pouvoirs publics peuvent nous aider en favorisant la création d’entreprises technologiques, en soutenant celles qui existent déjà, en soutenant de nouvelles formes d’incitation fiscale de type Crédit d’impôt recherche, en facilitant les prêts aux entreprises.

Enfin, la formation reste une question fondamentale qui doit contribuer à révéler de nouveaux talents.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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