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La transformation digitale bouscule le marché des crédits spécialisés

[CONTENU PARTENAIRE] Les activités de crédits spécialisés ont progressé en 2019, selon l'Association française des sociétés financières (ASF). Le crédit à la consommation a progressé de 3% l'an dernier à 44,4 milliards d'euros. La branche de financement des entreprises et professionnels a également fortement augmenté de près de 9% à 36 milliards d'euros de crédits, le financement locatif (leasing) de l'équipement des professionnels constituant plus des trois quarts de ce résultat. Dans le même temps, la transition numérique, accélérée par la crise du coronavirus et l’apparition des fintech, oblige les acteurs traditionnels du financement à se réinventer. Le point avec Anis Chakroun, président de Teamwill Consulting, leader français des solutions Métiers & SI dédiées au crédit et aux financements spécialisés.

Quelles sont les tendances qui expliquent le succès des produits de crédits spécialisés ?

Crédit à la consommation, leasing, crédit automobile sont des produits qui, effectivement, ont connu une forte croissance ces dernières années. Celle-ci est d’abord liée à la politique de bas taux d’intérêt qui est favorable à ces modèles de financement. Autre élément, si l’on se tourne vers le B to C, les mentalités des consommateurs ont évolué. Dans ce nouveau contexte, devenir propriétaire d’un bien n’est plus une fin en soi. Que ce soit une voiture ou un meuble, on parle désormais d’économie d’usage. On loue non seulement le bien mais aussi des services autour qui de plus en plus constituent l’élément différenciateur. Enfin, en ce qui concerne le B to B, les entreprises, exposées aux ruptures technologiques, doivent souvent renouveler leurs process, et donc faire appel aux financements adéquats pour conserver leur compétitivité. Ces grandes tendances sont non seulement à l’œuvre en France, mais également en Europe et, au final, dans le monde entier.

Face à ces dernières, quelle doit être la réponse des banques et établissements spécialisés ?

Aujourd’hui, il n’est plus question de vendre de simples produits financiers. Il est devenu nécessaire de proposer aux clients une expérience qui va adresser la totalité de la sphère de ses besoins, y compris potentiellement non bancaires. Le consommateur est à la fois beaucoup plus exigeant et moins captif. Pour les acteurs du financement spécialisé, c’est désormais la course à celui qui rendra le parcours client le plus agile possible, tout en personnalisant la relation. Tout l’enjeu, à l’heure du digital, est de pouvoir capter le client, le placer dans un canal de vente, et lui proposer une offre qui répond à ses besoins. En particulier ce qui fera la première différence entre les acteurs du financement, c’est la capacité à finaliser la proposition sur le lieu de vente, concomitamment à l’acte d’achat, que ce soit sur site ou en ligne.

C’est également vrai du B to B ?

En B to B comme en B to C, il existe un point commun : c’est l’appétence accrue pour les services à distance. La crise du Covid a, de plus, accéléré ce mode de consommation des produits de financement qui nécessite désormais que le processus soit déployé, de bout en bout, de manière digitale et sécurisée, sans couture.

Quel rôle joue l’arrivée de pure players digitaux sur le marché du crédit dans cette transformation ?

L’arrivée de fintech sur le marché du financement représente effectivement une nouvelle concurrence pour les banques. Elles adressent une part de marché qui concerne le B to B et qui est très mal adressée par les établissements bancaires classiques (financement d’équipements informatiques...). Ces fintech, en raison de leur agilité, ont l’avantage de pouvoir jouer sur un Time to Market assez court, ce qui représente pour ces dernières un véritable avantage.

Dans ce contexte, quelle stratégie adopter pour les établissements traditionnels ?

Bien entendu, pour répondre à ces nouveaux enjeux, les acteurs doivent réussir leur transformation digitale, c’est-à-dire la maîtriser. Dans le même temps, les banques sont dans l’obligation de concevoir et de développer un nouveau modèle. Dans ce nouveau monde, les réseaux possèderont moins d’agences en propre, moins de relations « face to face », moins de papiers, et davantage de produits financiers qui vont répondre aux nouveaux enjeux. D’où la nécessité de mettre sur pied un nouveau modèle de distribution. Dans ce domaine, on parle alors de stratégie de « plateformisation » et de « cloudification » des services financiers. Ces nouvelles plateformes apportent une puissance inédite dans l’histoire de l’IT, aujourd’hui alimentée par le big data et l’intelligence artificielle.

Aujourd’hui, la prise de conscience est généralisée ?

Au-delà des activités de conseil, de pilotage et d’intégration, ce qui caractérise Teamwill, c’est notre apport de solutions innovantes dans l’intégration du triptyque expert métiers, nouvelles technologies, et nouveaux usages. La crise du Covid-19 a accéléré la prise de conscience de tous les acteurs. Aujourd’hui, ils savent qu’ils n’ont plus le choix.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCRIBEO. La rédaction de BFM BUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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