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La réarchitecture, une démarche vertueuse pour les bâtiments de demain

[CONTENU PARTENAIRE] La vision du métier d’architecte évolue. Pour accompagner ce changement, l’agence d’architecture ARCHIGROUP a créé GRAND AIR, un écosystème d’architectes, d’ingénieurs et d’économistes qui travaille notamment au réemploi de bâtiments devenus obsolètes. Explications avec Denys Léger, Président de GRAND AIR.

Quelle est la mission de l’agence GRAND AIR ?

GRAND AIR a vu le jour il y a une dizaine d’années, et suit l’impulsion d’ARCHIGROUP. Ce cabinet rassemble des architectes et tout un écosystème d’ingénierie : ingénieurs environnementaux, ingénieurs fluides, énergies, et économistes. Ces acteurs travaillent main dans la main sur des sujets complexes, comme la réarchitecture.

Que désigne la réarchitecture ?

C’est un terme que nous avons inventé. Auparavant, des mots comme "réhabilitation", "restructuration" et "rénovation" qualifiaient le travail autour de bâtiments existants. À nos yeux, cette tâche est bien plus ambitieuse. La réarchitecture implique dès le départ l’analyse technique du bâtiment. Notre rôle est de respecter ses fondations et son histoire, tout en l’équipant des usages d’aujourd’hui et demain.

L’architecte fait preuve de créativité pour inventer une nouvelle image. À cela s’ajoute le pragmatisme de l’ingénieur et de l’économiste, qui doivent trouver des solutions malines, sans tout casser. Créer de la valeur tout en respectant au maximum l’immeuble existant : voilà notre défi dès les premiers coups de crayon.

D’après vous, pourquoi le réemploi des bâtiments est-il en forte croissance ?

La France et l’Europe latine ont hérité d’un patrimoine architectural. Depuis les années 50, une fâcheuse habitude s’est installée sur notre territoire : démolir des bâtiments pour les reconstruire. Or aujourd’hui, les ressources deviennent de plus en plus rares.

Voilà plus de 30 ans que notre secteur travaille à la réduction de la consommation énergétique des bâtiments. Il est moins souvent question de l’énergie grise, cette énergie nécessaire pour construire un bâtiment. Elle représente pourtant entre 50 ans et un siècle d’usage. Il faut extraire des matériaux, les amener sur un chantier, les mettre en œuvre… Chaque démolition est donc un immense gâchis de ressources.

Désormais, beaucoup d’élus, écologistes ou non, réfléchissant à une éventuelle réarchitecture d’un bâtiment avant de songer à sa démolition. C’est ce que nous prônons avec GRAND AIR. En plus d’être vertueux, le réemploi cause aussi moins de nuisance pour la population alentour : moins de poussière, moins de camions, etc.

Quels sont les critères retenus avant de repenser un bâtiment ?

Nous conservons toute la structure du bâtiment, à savoir la l’infrastructure (sous-sol) et la superstructure (l’ensemble des parties situées au-dessus du niveau du sol). Elle doit bien sûr être en bon état. Il faut aussi que la trame de l’immeuble (c’est-à-dire sa forme) puisse être réutilisée : hauteurs sous plafond, distances entre les poteaux… Tous ces éléments nous permettent de réimaginer une nouvelle vie pour le bâtiment. Il existe beaucoup d’immeubles que nous pouvons réarchitecturer totalement !

Il est à noter que la structure du bâtiment représente un tiers du poids carbone d’un immeuble.

Réarchitecturer : c’est particulièrement vertueux pour le bilan carbone d’une opération immobilière.

Ce marché est en très forte croissance. Les entreprises propriétaires d’immeubles de bureaux sont fières de conserver leurs souvenirs et de conforter leurs racines, tout en bénéficiant des dernières normes d’usage, des dernières normes thermiques, et des dernières normes de matériaux (biosourcés, etc.).

Pouvez-vous nous donner des exemples de réarchitecture réalisés par GRAND AIR ?

GRAND AIR propose plusieurs types de réemploi :

  • Un immeuble de bureaux des années 80, obsolète, était le siège social d’une banque française dans la région lyonnaise. Nous l’avons complètement réinventé en l’espace de trois ans de chantier. Les collaborateurs y feront leur grand retour d’ici trois mois, avec notamment, des surfaces collectives, collaboratives adaptées aux nouveaux usages ;
  • Des promoteurs peuvent acheter des immeubles obsolètes. Dans ce cas, GRAND AIR peut les réarchitecturer pour leur permettre de les remettre sur le marché, en les relouant ou en les revendant à la meilleure valeur ;
  • À Lyon, nous avons travaillé à la transformation d’un garage automobile des années 50, qui deviendra une grande école répartie sur 5 étages ;
  • En région parisienne, un immeuble obsolète du 13e arrondissement nous a été confié. Sa particularité : son témoignage de l’architecture des années 70, avec un aspect à la fois baroque et psychédélique. Nous l’avons rénové tout en conservant sa singularité.

Nous sélectionnons des matériaux avec un bilan carbone presque négatif. GRAND AIR minimise aussi au maximum les installations de climatisation, et privilégie au contraire des énergies très économes. La filière du bâtiment a fait beaucoup de progrès en termes d’écologie, et la réarchitecture bénéficie de cette avancée.

Quel est le coût d’un bâtiment réarchitecturé par rapport au prix du neuf ?

La réarchitecture ne représente pas forcément une économie financière. Un immeuble peut être complètement réinventé à peu près au même prix qu’un immeuble neuf. Le coût peut parfois être moins élevé, mais jamais plus cher.

Pourquoi avoir ouvert une nouvelle agence à Paris en 2022 ?

Forts de 40 ans d’expérience, nous sommes l’une des plus importantes agences en Rhône-Alpes. Nous pouvons constater que le marché potentiel de la réarchitecture tertiaire en région parisienne est très important : les vieux immeubles séduisent les grands groupes et les investisseurs. Par conséquent, il nous fallait couvrir cette zone. Nous nous sommes donc associés à un architecte qui vient de travailler 20 ans à Londres. Nous pourrons donc apporter au marché parisien nos idées, nos expériences et notre pragmatisme.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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