BFM Business
Décryptage
Partenaire

La transformation digitale des entreprises, entre opportunités et contraintes… Trois experts en débattent

[CONTENU PARTENAIRE] Bien loin du simple slogan des débuts, la transformation digitale des entreprises est devenue une réalité de leur quotidien, portée par la crise sanitaire et l’explosion des datas. Trois experts en débattent.

« La plupart des chefs d’entreprise sont sollicités pour énormément de solutions de toute nature, entre lesquelles il est extrêmement compliqué de choisir. Je conseillerais aux entreprises de partir de leur client final, faire les parcours, définir avec lui son besoin et à partir de là tirer le fil et chercher les technologies en deuxième lieu, et non de prime abord », estime Cédric Coiquaud, Fondateur et Directeur Général d’Appi Conseil et par ailleurs Directeur Technique de l’Alliance Blockchain France.

« Je suis tout à fait d’accord, réagit Jérôme Durand, Directeur Succès Client d’Oppscience. Notre intérêt est d’apporter de la valeur ajoutée au client final. Notre rôle est d’accompagner et d’expliquer les choses. Oppscience travaille essentiellement sur l’analyse sémantique, l’intelligence artificielle. On va procéder avec le client à un recensement de ses données, qu’elles soient structurées ou non, et regrouper toutes les informations. »

Longtemps vécue comme une contrainte, la transformation digitale s’est retrouvée au cœur des enjeux au moment de la crise sanitaire. « Le Covid a changé la donne. Avant, l’idée de transformation digitale suscitait souvent cette phrase typique ‘cela a toujours marché comme cela, je n’ai pas envie de changer, on ne change pas une équipe qui gagne’. Le Covid nous a beaucoup aidés à surmonter cette appréhension. On a compris tout ce qu’il avait à apporter. »

« Nous avons lancé une étude auprès de 1000 banques afin de répondre à cette question. Un point nous a marqués : aujourd’hui, 95% des interactions entre un client et sa banque sont digitales. En revanche, elles représentent moins de 10% du revenu généré par la banque, constate Éric Bierry, Directeur Général de Sopra Banking Software. Profitant du Covid, les banques ont massivement investi sur le digital. L’écosytème n’est plus le même : la jeune génération compare son appli bancaire non pas à une autre appli bancaire, mais à Netflix. »

L’intelligence artificielle, une occasion à saisir

L’intelligence artificielle (IA) fait aussi partie des grands sujets du moment. Les experts y voient un grand gisement de perspectives prometteuses, à certaines conditions néanmoins. « Je pense qu’il s’agit d’un outil considérable. Cela dit, le cadre réglementaire est aujourd’hui insuffisant. Les États-Unis, la Chine et l’Union européenne ont commencé à y travailler, mais le grand public ne sait pas quoi penser. L’enjeu de l’IA est double : pour nous, il s’agit de savoir si l’on sait améliorer notre productivité grâce à l’IA ; et quelle est la proposition de valeur pour nos clients et les clients de nos clients. Tout le monde redoute des pertes d’emplois, mais les études convergent pour dire que, d’ici 5 ans, nous aurons besoin de 20% de plus de développeurs », juge Éric Bierry.

Un avis partagé par Jérôme Durand. « L’intelligence artificielle est sans hésitation une avancée majeure. Le tout est de l’intégrer dans un écosystème et de la maîtriser. Oppscience audite la data de ses clients et la traite. Il ne s’agit pas comme ChatGPT d’aller scanner la totalité de Google et du Web. Nous sommes au cœur de l’entreprise avec une analyse sémantique de ses métiers. »

Autour de la table, les invités s’accordent pour en appeler à une réglementation des choses. « En Europe, la CNIL et GDPR viennent poser une protection des données personnelles. Mais il faut aller beaucoup plus loin, en se posant des questions éthiques. Beaucoup de sujets restent encore sans réponse. C’est un des points qui expliquent que mes clients craignent encore l’intelligence artificielle. J’en reviens toujours au cas d’usage. Car l’IA n’est pas une fin en soi », explique par exemple Cédric Coiquaud.

« Le besoin est réel. Il y a unanimité sur le fait que cette réelle opportunité doit être régulée. L’Europe a été en avance sur la réglementation de l’open banking, et on voit aujourd’hui les fruits de cette avance en Europe », renchérit Éric Bierry.

Une vaste gamme de solutions de pointe

L’exploitation optimale des data, telle est la raison d’être Oppscience. « Une donnée non exploitée est une donnée perdue. Qu’il s’agisse du secteur privé ou des administrations publiques, on sait qu’une masse colossale, exponentielle des données ne seront jamais traitées, souvent par manque de temps », constate Jérôme Durand, avant de détailler l’expertise d’Oppscience. « Nous allons être capable de fusionner des données structurées, comme celles des tableurs Excel, mais aussi de récupérer une masse documentaire. Toutes seront mises en forme et procureront, à partir d’un point unique, une vision 360 de l’ensemble des données, et notamment de celles qui n’auraient jamais été traitées. Nous sommes bien entendu tributaires de la CNIL, et de l’anonymisation de certaines données, avec d’importants enjeux de confidentialité. Notre appli Neuradata embarque toutes les règles de sécurité déjà intégrées dans l’entreprise ».

« Nous avons aujourd’hui des solutions qui permettent de gérer des crédits, des paiements ou encore le reporting réglementaire vis-à-vis des banques centrales ou des systèmes de financement spécialisés. Tel est notre positionnement depuis plus de 20 ans », explique de son côté Éric Bierry, conscient d’agir dans un secteur bien spécifique. « Il n’y a pas de nouvelle banque à chaque coin de rue, notre raison d’être consiste à les accompagner sur la durée. Il s’agit par exemple de les apprendre à monétiser leurs interactions digitales. Nous aimons être les orchestrateurs d’une émulation entre les fintechs et nos grands clients. Les fintechs ont poussé les banques à se moderniser, à améliorer leur réactivité et à lancer plus rapidement des offres sur le marché, à s’adapter plus vite en termes de marketing. Plus on avance, et plus on se rend compte que ces banques préfèrent orchestrer avec notre aide ces différents services plutôt que de chercher à redévelopper la même chose et se contenter d’être de simples suiveurs des fintechs. »

« Nous sommes une société de conseil et nous avons fait évoluer notre offre ces dernières années pour fournir à nos clients, TPE-PME mais également grands groupes, des solutions clés en mains », développe enfin Cédric Coiquaud. « La solution phare du moment est la facture numérique, qui deviendra obligatoire fin 2024. Opérer ce mouvement devient nécessaire. Notre solution est compatible Web3, et avec un certain nombre de cryptomonnaies, avec la future monnaie numérique européenne et enfin en API », poursuit-il, avant de conclure. « C’est encore à ce jour un marché de niche. Mais l’adoption de ces technologies aujourd’hui est comparable à celle de l’Internet à la fin des années 90. Nous souhaitons être prêts pour l’augmentation significative attendue dans les cinq prochaines années. »

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec SCRIBEO