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Industrie pharmaceutique et biotechnologies : quels enjeux ?

[CONTENU PARTENAIRE] Pharmaplan est une société de conseil et d’ingénierie dédiée à l’industrie pharmaceutique et aux biotechnologies. Forte de 50 ans d’expérience, Pharmaplan est implantée en Allemagne, en Suisse, en France et en Belgique. En France, ses bureaux sont localisés à Chartres, Paris, Lyon et Strasbourg. En Belgique, ils se situent à Braine-l’Alleud, dans le Brabant Wallon. Arnaud Eber, Directeur Général France/Belgique, nous en dit plus sur son secteur d’activité.

Quelle est la place de l’industrie pharmaceutique et des biotechnologies en France ?

Jusqu’à la fin des années 2000, la France était le leader européen de la production pharmaceutique. Elle a perdu cette position en valeur absolue au profit d’autres nations, comme la Suisse, l’Allemagne et l’Italie, mais également comme l’Irlande et la Belgique, si on raisonne per capita. Elle a tardé à prendre le virage des biotechnologies, qui s’est amorcé à la fin des années 2000.

Un pays comme la Belgique a mis en place il y a pratiquement 20 ans des mesures volontaristes, qui à l’inverse ont permis une progression rapide. En particulier, les incitatifs fiscaux sur les activités de R&D sont pratiquement sans commune mesure en Europe. Ces décisions ont permis l’émergence de tout un écosystème, universitaire et industriel. De nombreuses entreprises — Big Pharma ou start-up — sont venues s’y installer.

Ce virage, la France a mis plus longtemps à le prendre. Il a néanmoins été accéléré par la crise du Covid-19, qui a fait prendre conscience au Gouvernement de notre dépendance aux pays asiatiques dans la production de la majorité des principes actifs pharmaceutiques. La stratégie Innovation 2030, présentée par le Gouvernement, faisant suite aux nombreux appels à manifestation d’intérêt visant à moderniser ou étendre les capacités de production, en est l’illustration. Le Gouvernement considère maintenant les biomédicaments comme l’un des piliers de la réindustrialisation française. Il faut bien sûr que cette politique industrielle s’inscrive dans la durée et survive aux différents quinquennats.

La France dispose d’un grand nombre d’atouts pour devenir un pays leader dans la fabrication de biomédicaments. En particulier, la qualité de notre formation et de notre recherche fondamentale. Elle doit aujourd’hui développer davantage de structures de bioproduction sur son territoire.

L’émergence de champions nationaux dans les biotechnologies ne tombe pas du ciel, mais résulte de politiques menées sur le long terme. Un exemple parlant et à reproduire est celui de la société allemande BioNTech, champion de l’ARN messager ayant inondé le monde entier de son vaccin Covid-19, codéveloppé avec Pfizer. Depuis sa création en 2008, l’entreprise a bénéficié du soutien continu de la recherche et de l’industrie pharmaceutique allemandes. Ce soutien l’a propulsée parmi les plus grands producteurs mondiaux de biomédicaments.

Une success-story qui est le fruit d’une solidarité industrielle. Cette même solidarité est présente en France : dans le nucléaire, dans l’aéronautique, dans le ferroviaire, dans les programmes d’infrastructure… Mais pas encore dans le domaine pharmaceutique, secteur historiquement très peu concentré.

Comment décririez-vous la mission de Pharmaplan dans ce domaine d’activité ?

Pharmaplan est un partenaire privilégié des entreprises pharmaceutiques. Nous les accompagnons dans la mise en place d’installations de production adaptées à leurs activités, conformes aux réglementations parmi les plus sévères de l’industrie, et également de plus en plus flexibles et évolutives. Nous intervenons en tant que maître d’œuvre ou conseil au maître d’ouvrage. Pharmaplan guide ses clients dans la conception et la réalisation de divers projets : construction, réhabilitation, optimisation, augmentation de capacité, mise en conformité réglementaire de laboratoires et/ou d’unités de production...

Notre mission est donc clé, car elle adresse l’un des enjeux les plus importants pour les industriels pharmaceutiques : le time-to-market. En effet, le laboratoire qui arrive le premier sur un marché prend en moyenne 80 % de parts de marché. Notre capacité à délivrer les projets de nos clients dans les temps, voire parfois à les accélérer, est donc absolument déterminante.

Qui sont vos clients ?

Pharmaplan a une longue tradition de collaboration avec tous types de clients — petites et moyennes entreprises, Big Pharma, Contract Development & Manufacturing Organizations (CMOs et CDMOs) —. Nous les accompagnons dans l’aide à la définition de leur stratégie industrielle, ou dans la réalisation de phases d’études et de construction, pour la mise en œuvre de leur outil de production.

Nous travaillons également avec l’écosystème des startups BioTech, qui peuvent être à l’origine d’innovations majeures, souvent en partenariat avec un pôle universitaire ou un grand laboratoire. Dans ce cas, elles ont besoin de locaux plus grands et d’équipements conformes à la réglementation, pour fabriquer des lots pilotes ou cliniques, et font appel à nous afin de concevoir leurs nouvelles installations.

Entre hausses des coûts de l’énergie, des matières premières, délais de livraison qui s’allongent… Comment vous adaptez-vous ?

Pharmaplan, comme d’autres sociétés, est impactée par la crise actuelle sur les matières premières et les énergies. Nous redoublons d’implication et d’anticipation pour nous adapter à cette nouvelle donne. Nous en tenons compte dans l’étude et la planification d’un projet, notamment dans la définition des coûts et des délais. Un travail est effectué en amont avec nos clients et les fournisseurs pour anticiper au maximum ces difficultés. Par ailleurs, nous gérons plus de 1 000 projets par an. Nous pouvons donc compter sur nos liens privilégiés avec les fournisseurs d’équipements et de systèmes et avec les entreprises de bâtiment, pour que les projets de nos clients restent prioritaires.

Quelle est votre vision du secteur pharmaceutique ?

C’est un secteur qui est parfois vilipendé, parfois loué, comme lors de la pandémie de Covid-19. C’est en réalité un secteur absolument fascinant, à la pointe de la technologie et de l’innovation.

Comme dit précédemment, depuis une vingtaine d’années, l’industrie pharmaceutique s’est massivement tournée vers les biotechnologies. Ce virage a été pris au début des années 2000. Nous sommes aujourd’hui à l’aube de nouvelles ères thérapeutiques, comme avec l’ARN messager. Cette technologie s’est avérée être la plus efficace dans la fabrication du vaccin contre la Covid-19. Son champ d’application est toutefois beaucoup plus large que les maladies infectieuses, et offre des perspectives extraordinaires, notamment dans le domaine de l’oncologie. Dans le futur, de nombreuses thérapies seront développées avec l’ARN messager. C’est une révolution majeure !

Les thérapies géniques et cellulaires deviennent aussi un élément clef du paysage de la pharma. Ces techniques de médecine personnalisée (un médicament est produit à destination d’un seul patient) ouvrent les champs du possible pour des pathologies encore incurables par les thérapies traditionnelles.

Tous ces changements imposent aux unités de bioproduction un nouveau paradigme. Nos clients ont désormais besoin d’usines hautement flexibles et évolutives, capables de produire de plus petites quantités pour une grande variété de produits à très haute valeur ajoutée. Pour cela, nous concevons de plus en plus d’installations modulaires, équipées le plus possible de technologies à usage unique, qui permettent de changer facilement de procédé, de taille de lot, etc.

D’après vous, quel est le plus grand défi qui vous attend ?

La sobriété énergétique est clairement l’un de nos plus grands défis. Nous le voyons aujourd’hui avec la crise énergétique, conséquence directe de la guerre en Ukraine. L’objectif est de proposer les concepts d’usines les plus efficients énergétiquement, d’autant plus que la majorité de nos clients souhaitent désormais obtenir des certifications environnementales. Pharmaplan s’y adapte.

Nous formons nos équipes, et nous impliquons dans nos projets des partenaires spécialisés, pour nous assurer que nos conceptions répondent à ces nouveaux enjeux. Nous proposons ainsi à nos clients des solutions innovantes, comme des systèmes de récupération de chaleur les plus ingénieux possible, des systèmes d’isolation renforcés, des panneaux photovoltaïques, toits végétaux, etc.

Cette nouvelle donne implique pour une société comme Pharmaplan une veille technologique encore renforcée : nous devons être en permanence à la pointe des technologies que nous proposons à nos clients.

Ce tournant entre-t-il dans vos engagements RSE ?

Tout à fait, cela rejoint notre engagement via notre maison-mère TTP, dans le cadre du programme Global Compact des Nations Unies. Il incite les entreprises à adopter une politique de RSE volontariste. Chez Pharmaplan, nous avons bâti le programme WeCARE, axé autour de plusieurs piliers :

● ‘Green design’ pour faire de la ‘Sustainability’ un enjeu majeur des projets de nos clients, comme évoqué précédemment ;

● Responsabilité environnementale de notre propre organisation : incitation aux solutions de mobilité douce, éclairage LED et/ou réduit, tri des déchets, etc. ;

● Responsabilité sociale au travers de notre politique de ressources humaines : égalité femmes-hommes, accès à la formation, équilibre entre vie privée et vie professionnelle ;

● Sécurité des collaborateurs, notamment en mettant en œuvre des programmes de prévention des risques sur les chantiers dont nous avons la responsabilité.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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