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Renault promet un "soutien financier" aux salariés de la fonderie Sam

Le président de Renault assure que le contructeur apportera un accompagnement individualisé aux 350 salariés de la Sam, la société aveyronnaise de métallurgie placée en liquidation.

Renault apportera un "soutien financier" aux salariés de la fonderie Sam et les accompagnera dans leur reconversion, a promis ce mardi Jean-Dominique Senard, le président du conseil d'administration du constructeur automobile français.

"Renault va se rapprocher des mandataires judiciaires pour construire avec eux, compte tenu de la situation exceptionnelle, la façon dont Renault apportera un accompagnement individualisé à chaque salarié de la Sam, pour une reconversion et un soutien financier", a indiqué Jean-Dominique Senard à Flins-sur-Seine (Yvelines).

L'état-major de Renault présentait mardi la reconversion d'une partie de son site historique de Flins en usine de reconditionnement des véhicules d'occasion, avec d'anciens salariés des chaînes de montage.

En parallèle d'un large plan de suppressions de postes, le constructeur prévoit aussi d'embaucher 2.000 salariés pour ses usines françaises dans les trois prochaines années, notamment sur son nouveau pôle Electricity, qui rassemble trois sites dans le Nord de la France.

"On a la volonté de soutenir et ne pas laisser tomber les gens, pas l'activité", a ajouté Luca de Meo, le directeur général de Renault. "Le cas de Sam est assez exceptionnel. Mais c'est aussi un problème systémique. Avec la transition écologique, le passage à l'électrique, on va avoir ce type de situation".

Le gouvernement ne baisse pas les bras

La Société aveyronnaise de métallurgie (Sam), qui emploie quelque 350 personnes, avait été placée en liquidation judiciaire le 16 septembre dernier.

Vendredi 26 novembre, le tribunal de commerce de Toulouse a scellé sa cessation d'activité après le refus de Renault de soutenir l'unique projet de reprise de cette usine située à Viviez, près de Decazeville (Aveyron).

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a reconnu samedi que la fermeture de la Sam était un "échec", mais s'est engagé à ne "pas laisser tomber les salariés".

"Ce n'est pas parce que la Sam ferme que le site industriel doit fermer", a-t-il affirmé lors d'un déplacement à Toulouse.

Lundi, la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher s'est dite "confiante" dans le reclassement des salariés "parce qu'ils ont des compétences qui sont aujourd'hui recherchées". Une manifestation de soutien aux salariés de la Sam et à leurs familles est prévue mercredi à l'appel de plusieurs collectifs et de syndicats.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi avec AFP Journaliste BFM Éco