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Reconfinement: la dette publique française désormais prévue à 119,8% du PIB en 2020

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lors de la conférence de presse de présentation des mesures de couvre-feu, le 15 octobre 2020 à Paris

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lors de la conférence de presse de présentation des mesures de couvre-feu, le 15 octobre 2020 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le ministre de l'Economie, dans un entretien accordé au Parisien, a indiqué que les nouvelles mesures de soutien prises face au nouveau confinement, vont aggraver la dette publique française.

Les mesures prises pour soutenir l'activité économique face au deuxième confinement vont se traduire par une nouvelle aggravation de la dette publique française, qui devrait atteindre 119,8% du PIB en 2020, a indiqué vendredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Nous avions prévu pour 2020 un niveau d'endettement de 117,5% du PIB. Ce chiffre va passer à 119,8%", a affirmé Bruno Le Maire dans un entretien au Parisien, défendant des dépenses "qui nous permettront de rebondir très vite et d'accélérer la transformation de l'économie française pour la rendre plus compétitive".

Ces dépenses supplémentaires, induites par un renforcement de mesures de soutien aux entreprises, vont atteindre 15 milliards d'euros rien que pour novembre, avait déjà annoncé Bruno Le Maire la veille.

Une récession plus grave que prévu avec le reconfinement

Au total, 20 milliards d'euros vont être débloqués pour faire face à la crise, sur une durée de huit semaines, avait de son côté indiqué le Premier ministre Jean Castex. Ils s'ajouteront aux près de 470 milliards d'euros mobilisés depuis mars.

Toutes ces mesures se sont déjà traduites par une hausse massive des déficits et de la dette, qui avait atteint en juin 114,1% du produit intérieur brut, un bond de 12,7 points en trois mois, sans précédent dans les annales des statistiques de l'Insee.

Vendredi matin, le gouvernement avait indiqué s'attendre à ce que le reconfinement entré en vigueur provoque une récession encore plus grave que prévu jusqu'ici: -11% pour le PIB, contre -10% précédemment projetés.

H.G. avec AFP