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Association à 50/50 : avantages et inconvénients

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Lorsque deux individus souhaitent créer une entreprise en s’associant autour d’un projet commun, il est nécessaire de procéder à la répartition du capital social avec une distribution des parts selon les apports de chacun. Bien souvent, lorsque les apports humains et financiers sont les mêmes, ils se tournent vers un accord dit « à 50/50 ». S’il existe des avantages à cette répartition parfaitement égalitaire, il existe aussi des inconvénients qu’il faut prendre en considération.

Le capital initial d’une société correspond à ses moyens disponibles pour effectuer son démarrage d’activité. Dans le cas d’une association entre deux individus, le capital sera réparti entre les deux fondateurs conformément à leur entente. Si tout peut être envisageable pour le partage du capital, les associations à « 50/50 » sont souvent choisies, considérant que chacun fait le même apport et que chacun possède un rôle important au sein de l’entreprise. Les cofondateurs ont donc un nombre de parts identiques.

Une association parfaitement égalitaire permet aux deux associés de « partir sur de bonnes bases » avec une reconnaissance juste et équitable du travail fourni par chacun. Dans les faits, cela donne des droits identiques aux deux protagonistes. Ils toucheront les mêmes dividendes en cas de répartition des bénéfices, ils disposeront des mêmes droits de vote, et donc, du même pouvoir de décision. D’autre part, en cas de cession des titres de la société, ils obtiendront chacun un montant analogue à condition que la société soit valorisée avec un montant similaire.
Les deux associés sont réellement dans « le même bateau », avec des intérêts parfaitement réciproques et des pouvoirs parfaitement égalitaires. Cet état de fait pousse indiscutablement à s’entendre et à trouver des solutions communes pour asseoir la pérennité de l’entreprise. Une association de ce type favorise la discussion, la réflexion commune et à la compréhension de chacun afin de dégager un consensus en cas de désaccord ou en cas de différences majeurs s’agissant du développement de l’activité. Si ce type d’association fonctionne bien, cela poussera les fondateurs à développer une proximité et une confiance qui peut s’avérer être une grande force pour l’entreprise.

La conséquence logique d’une collaboration parfaitement égalitaire est la possibilité de bloquer le développement de l’entreprise en cas de désaccords fondamentaux où ni l’un ni l’autre ne souhaiteraient revoir son opinion. Plusieurs entreprises ont déjà mis la clef sous la porte du fait d’un désaccord persistant entre les deux fondateurs. Rappelons en effet que pour qu’une décision soit prise en assemblée générale, il faut l’unanimité des deux associés. Parmi les sujets les plus propices aux désaccords : les investissements nécessaires au développement de l’activité, le recrutement ainsi que la répartition des dividendes.

Autre source de mésentente couramment admise en cas d’entente parfaitement égalitaire : le degré d’investissement de chacun. De fait, avec une détention de parts identique, il est attendu un engagement et une implication similaire. De façon générale, le cofondateur le plus engagé et le plus travailleur au sein de l’entreprise attendra une implication parfaitement semblable de la part de son collègue. En pratique, il est souvent rare, voire impossible, que deux individus produisent exactement la même quantité de travail et qu’ils fassent preuve de la même productivité. Cette situation peut être source de « ressenti », ce qui peut contribuer à ternir les relations entre les deux associés sur le long terme.
Pour ces deux raisons principales, il est couramment admis qu’il ne faut pas procéder à une entente à « 50/50 » lors d’un lancement d’activité. Bien que l’apport soit identique et l’engagement similaire, les entrepreneurs choisiront bien souvent une association du type « 49/51 » ou la venue d’un autre investisseur en guise d’arbitre en cas de litiges. Dans tous les cas, le dialogue et la diplomatie sont deux éléments absolument vitaux dans le cas d’une aventure entrepreneuriale menée en tandem.

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business

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