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Prix des péages: une hausse indexée sur l'inflation en 2023 "inconcevable" pour Clément Beaune

Un péage (ILLUSTRATION).

Un péage (ILLUSTRATION). - afp

Le ministre des Transports Clément Beaune se dit opposé à une revalorisation en 2023 des tarifs calquée sur l'inflation, comme chaque année, alors qu'elle s'élève à 6,1% sur un an en juillet.

Alors que les prix des carburants restent à des niveaux élevés, les automobilistes devront-ils bientôt payer davantage pour emprunter l'autoroute? Interrogé par le Journal du dimanche (JDD), le ministre des Transports Clément Beaune s'est dit opposé à une hausse tarifaire des péages indexée sur l'inflation en février 2023.

"Dans les contrats entre l'État et les sociétés d'autoroute, il y a une formule de revalorisation annuelle des péages qui est décidée en février et prend en compte l'inflation", a-t-il rappelé dans les colonnes de l'hebdomadaire.

Or les chiffres actuels de l'inflation, à 6,1% sur un an en juillet, selon l'Insee, laissent entrevoir, en cas de revalorisation annuelle, une hausse significative du prix des péages début 2023. Le ministre a donc exclu l'application stricte de cette "formule de revalorisation" l'année prochaine.

"Je dis très clairement que, pour moi, il est inconcevable qu'il y ait une hausse en février prochain, de 7% ou 8%", a assuré le ministre.

Une "discussion" avec les sociétés d'autoroute

"J'ai commencé une discussion avec les sociétés d'autoroute dont les investissements sont aussi soumis au poids de l'inflation", a-t-il ajouté. Début juillet, le ministre avait déjà appelé les concessionnaires d'autoroute à faire "un geste" sur le prix des péages.

"Le gouvernement a concentré ses efforts sur le carburant, avec la ristourne de 18 centimes qui se prolonge jusqu’à l’automne. Nous allons, avec Bercy, réunir tous les acteurs autour de la table, pour réfléchir à des actions. Il serait utile que les sociétés d’autoroute fassent un geste", avait-il déclaré.

Ces concertations entre le gouvernement et les sociétés d'autoroute se poursuivront dès la rentrée prochaine.

Nina Le Clerre