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Pour Moscovici, la France doit "prouver" aux marchés "sa volonté de stabiliser la situation budgétaire"

Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse à la Cour des comptes à Paris, le 16 février 2022

Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse à la Cour des comptes à Paris, le 16 février 2022 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

"La France ne peut plus continuer à délivrer des signaux aux marchés qui relèvent de l'indifférence", alerte dans une interview au journal "Les Echos" Pierre Moscovici.

La France "ne peut plus" faire preuve d'"indifférence" face aux signaux envoyés par les marchés et "doit prouver sa volonté de stabiliser la situation budgétaire", a estimé mercredi le premier président de la Cour des comptes, après la dégradation de la note de la France.

Si "la signature française reste solide", "les conséquences à attendre sur les politiques publiques ne sont en revanche pas négligeables", a estimé Pierre Moscovici dans une interview au journal Les Echos.

Dans ce contexte, "la France ne peut plus continuer à délivrer des signaux aux marchés qui relèvent de l'indifférence. Elle doit prouver sa volonté de stabiliser la situation budgétaire", a-t-il ajouté.

"Eviter les baisses d'impôt non compensées"

Fin avril, l'agence de notation Fitch a abaissé la note française à "AA-" contre "AA", invoquant les fortes tensions sociales à l'oeuvre autour de la réforme des retraites, pour la première fois depuis 2013.

L'agence S&P Global, qui accorde actuellement la note de "AA" à la France avec une perspective négative, doit publier ses conclusions le 2 juin.

Pour montrer patte blanche, Pierre Moscovici a appelé le gouvernement à "absolument éviter les baisses d'impôt non compensées, quelle qu'en soit la nature".

Il y a deux mois, la Cour des comptes avait déjà exhorté l'exécutif à faire du redressement des finances publiques dégradées par des crises successives "une priorité nationale", étrillant un manque d'ambition en la matière.

A.G avec AFP