Pour les commerçants parisiens, les soldes d'été ont été catastrophiques
Le salut ne viendra pas des soldes. Les commerçants, qui ont dû baisser le rideau pendant le confinement, ne vont pas reconstituer leur trésorerie grâce aux soldes. Pour 87% des commerçants parisiens, le chiffre d'affaires observé pendant les soldes est inférieur à celui enregistré l'année dernière, selon l'Observatoire economique régional ( CROCIS) de la CCI Paris Ile-de-France mené sur 400 commercants parisiens du 28 au 31 juillet 2020.
Pire encore, 61% n'ont même observé aucune hausse de leur chiffre d'affaires depuis le 15 juillet, date d'ouverture des soldes. La fréquentation est en berne : quatre commercants sur dix pensent que les mesures barrières a pu constituer un frein à la venue des clients.
Et quand les clients sont là, ils dépensent peu: le panier moyen est en baisse selon 72% des commerçants interrogés. L'incertitude qui plane sur les mois à venir ne semble pas inciter les Français à dépenser outre-mesure.
Une tendance très inquiétante pour les commerçants dont les stocks ne s'écoulent pas et dont la trésorerie fond un plus. 79% des commercants estiment donc que le résultats des soldes est décevant.
Evidemment, la crise sanitaire a porté un coup fatal à notre activité sur le premier semestre de l'année, témoigne un commercant de la rue de Rennes à Paris auprès de la CCI.
Amélioration espérée dans les mois à venir
Pourtant, la très grande majorité des boutiques (91% des sondés) ont rouvert dès qu'elles en ont eu l'autorisation, soit le 11 mai. Et le gouvernement a décidé de reporter les soldes de quinze jours, pour leur permettre de pouvoir vendre à plein tarif les articles en stock. Mais pour certains, cette décision a été contre-productive.
"Les Parisiens ont déserté la capitale dès le début du mois de juillet, et il n'y a presque pas de touristes cette année et les Provinciaux ne se déplacent pas à Paris à cause de la Covid-19", argumente un commercant du XVIe arrondissement, pour qui le décalage des soldes ne sera en fait bénéfique que pour les stations balnéaires.
Cette situation va provoquer de la casse : 10% des commerçants pensent mettre fin à leur activité. Mais l'optimisme reste majoritaire puisque 59% pensent que la conjoncture va s'améliorer dans les mois prochains.