Pour le Medef, l'enjeu sur l'emploi sera "la non embauche" des jeunes plutôt que les plans sociaux
Le danger sur le front de l'emploi ne sera pas les plans sociaux mis en place par les entreprises du fait de la crise, mais "la non embauche" des jeunes, a prévenu jeudi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.
"Le principal sujet du chômage, ce ne sera pas les plans sociaux, ce sera la non embauche des 750.000 jeunes qui vont arriver sur le marché du travail", a déclaré le président du Medef en conclusion de l'université d'été de l'organisation patronale.
Pour cette raison, l'"engagement" du Medef est de faire en sorte "d'avoir autant d'alternants recrutés sur la rentrée 2020 que sur la rentrée 2019", a-t-il annoncé.
La veille, le Premier ministre Jean Castex avait affirmé en ouverture de cette université d'été (rebaptisée la REF pour "Renaissance des entreprises de France") que l'Etat avait "besoin des entreprises" pour sortir le pays de la crise.
"Le gouvernement a fait son travail", en mettant en place des primes au recrutement des jeunes et l'embauche en alternance, a reconnu le patron des patrons, estimant que cet engagement du Medef était "presque un devoir civique et moral".
"On a beaucoup fait pour nous aider pendant cette crise. C'est à nous, les entreprises, de renvoyer l'ascenseur aux jeunes", a-t-il insisté.
Le Medef s'est aussi engagé à oeuvrer pour renforcer la place des femmes et des personnes handicapées dans les entreprises, ainsi que pour convaincre plus d'entreprises de s'engager dans la lutte contre le réchauffement climatique.