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Plus de 150 élevages touchés par la grippe aviaire en France

Les éleveurs français vont devoir confiner leurs volailles, le risque relatif à la grippe aviaire passant à "élevé" en France métropolitaine

Les éleveurs français vont devoir confiner leurs volailles, le risque relatif à la grippe aviaire passant à "élevé" en France métropolitaine - PHILIPPE MERLE © 2019 AFP

En Europe, les cas d'infection se multiplient depuis le mois d'août.

La grippe aviaire continue de se répandre. Selon le dernier décompte publié par le ministère de l'Agriculture, "la France compte 151 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage, 21 cas en faune sauvage et 5 cas en basse-cours".

Depuis le mois d'août, le virus s'est étendu à la majorité des pays européens."Vingt-neuf pays sont aujourd’hui touchés sur l’ensemble du continent européen qui recense près de 400 foyers en élevage et 700 cas dans la faune sauvage", précise le ministère. Et le rythme de l'épidémie semble accélérer, puisqu'en seulement 24 heures, 21 nouveaux élevages ont été touchés.

Résurgence dans le sud-ouest

Les cas se concentrent très majoritairement dans le sud-ouest. Trois départements sont notamment concernés : les Landes (94foyers), les Pyrénées-Atlantiques (28) et le Gers (16).Le premier foyer détecté dans le sud-ouest avait été observé à Manciet, dans le Gers, le 16 décembre.

Le virus H5N1 avait pourtant fait son apparition fin novembre dans le Nord le 26 novembre au sein d'une exploitation de la commune de Warhem, où 160000 poules pondeuses étaient élevées toute l'année en bâtiment. Il touche tout particulièrement les élevages européens situés "notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique", souligne le ministère de l'Agriculture.

Confinements stricts

Dès le 5 décembre, le gouvernement avait décrété "élevé" le risque de grippe aviaire. Un seuil qui contraint tous les agriculteurs à confiner leurs volailles de manière stricte, en limitant au maximum les dérogations.

Deux syndicats - la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) - et six associations, ont demandé la suspension des arrêtés imposant ces confinements. Mais le Conseil d'Etat a rejeté leur demande, le 24 décembre 2021.

En 2021, la crise - la troisième depuis 2015 - avait fini par être enrayée au prix de l'abattage, souvent préventif, de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des palmipèdes.

Fin décembre, la grippe aviaire avait déjà entraîné l'abattage d'environ 650.000 volailles en un mois. Le bilan au 13 janvier pour les abattages de canards, oies et autres volailles n'était pas encore connu.

VG