BFM Business
Economie

Plombé par les fermetures de bars et de restaurants, Heineken annonce un plan de restructuration

Le groupe néerlandais Heineken est fortement impacté par la pandémie

Le groupe néerlandais Heineken est fortement impacté par la pandémie - Tommaso Boddi Getty Images - AFP

Le géant néerlandais de la bière a publié mercredi un bénéfice net en forte baisse sur les neuf premiers mois de l'année.

Le brasseur néerlandais Heineken a publié mercredi un bénéfice net en baisse pour les neuf premiers mois de l'année, à 396 millions d'euros, et annoncé un plan de restructuration à cause de l'"impact significatif" de la pandémie de Covid-19. Les volumes de bière ont chuté de 8% au cours de cette même période, touchés par les confinements et les restrictions mises en place à travers le monde, a annoncé dans un communiqué le groupe, qui n'a pas publié de chiffre d'affaires.

Fortement impacté par la pandémie, notamment à cause de fermetures répétées de bars et restaurants partout dans le monde, Heineken a annoncé une réduction prochaine des coûts de personnels de 20%. Selon un porte-parole du groupe, le plan n'exclut pas d'éventuels licenciements, précise l'agence de presse néerlandaise ANP.

"La situation reste très volatile et incertaine. Nous prévoyons que les poussées de l'épidémie de Covid-19 continueront d'avoir un impact significatif sur nombre de nos marchés en plus de pressions croissantes de récession", a déclaré Dolf van den Brink, PDG d'Heineken, cité dans le communiqué.

Au début de la pandémie, Heineken s'était engagé auprès de ses employés à ne pas procéder à des licenciements massifs en 2020. Le groupe entamera donc son plan de restructuration au premier trimestre 2021, a-t-il indiqué. En avril, Heineken avait déjà annoncé retirer ses prévisions pour 2020 et ne pas verser d'acompte sur dividendes cette année.

Plus de 300 marques

"Alors que nous traversons la crise, nous concevons consciemment la manière de nous adapter et de sortir plus forts de la pandémie", a ajouté Dolf van den Brink. Au cours du troisième trimestre, la baisse des volumes de bière s'est atténuée (-2,1%) grâce à l'assouplissement des restrictions liées à l'épidémie cet été, mais "la crise du coronavirus a continué d'affecter" le groupe dans "toutes les zones géographiques".

En Afrique du Sud par exemple, le volume total a chuté de plus de 40% en raison d'une interdiction de vente de boissons alcoolisées pendant près de cinq semaines. En Europe, les volumes ont baissé de 2,4% de manière organique au cours du troisième trimestre, a indiqué le groupe, dont le bénéfice net s'établissait encore à 1,67 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année 2019.

Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, le brasseur produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85.000 personnes dans le monde.

J. B. avec AFP