BFM Patrimoine
Placements

Paris: impacté par Airbus, le pétrole, la croissance molle.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Paris (-0,84%) aligne une 3ème séance de repli consécutif pour un repli cumulé de -4,33% qui ramène le CAC40 sur ses niveaux du 17 novembre dernier (4.227,9Pts). Chez nos voisins, Frankfort fait cavalier seul à la hausse (

(CercleFinance.com) - Paris (-0,84%) aligne une 3ème séance de repli consécutif pour un repli cumulé de -4,33% qui ramène le CAC40 sur ses niveaux du 17 novembre dernier (4.227,9Pts).
Chez nos voisins, Frankfort fait cavalier seul à la hausse (+0,06%), tandis que Londres consolide de -0,45%, Milan et Madrid s'alignent grosso-modo sur le CAC40.
Wall Street qui avait (très) bien résisté la veille lâche du terrain ce soir à mi-séance (-0,8% sur le Dow Jones et -0,7% sur le 'S&P') dans le sillage du secteur pétrolier avec un baril qui s'effondre de -4,5%, sous les 60,95$ sur le NYMEX ce soir.
A noter une nouvelle envolée de +8% du 'VIX' (baromètre du stress), ce qui porte à +33% la hausse depuis vendredi dernier.
La sous-performance du CAC40 (4.228Pts) par rapport à l'Euro-Stoxx50 (il ne cède que -0,38%) s'explique par la chute en piqué du titre Airbus Group (-10% à 43,25E) après l'annonce d'un report sine die de la livraison du premier Airbus A350 destiné à Qatar Airways, sans oublier des incertitudes sur la poursuite du programme A-380.
Un gérant de Barclays notait ce matin que 'le comportement des investisseurs depuis jeudi dernier résume assez bien ce que nous vivons sur les marchés depuis l'été dernier : une succession de phases de déprime et d'euphorie'.

'La Grèce ayant dominé les grands titres la veille, les investisseurs continuent de suivre la situation de près', a-t-on souligné chez IG, qui rappelle que 'l'élection anticipée du président grec commencera le 17 décembre, soit le même jour que la réunion de politique monétaire de la Fed'.
Jugée très risquée par les marchés, celle-ci pourrait accoucher d'une remise à plat des réformes structurelles et économiques drastiques imposées à la population pour tenter de sortir le pays de la panade.

Autre motif d'incertitude latent, potentiellement corrélé à la situation politique en Grèce : la décision de la Banque centrale européenne (BCE) concernant d'éventuels rachats d'obligations souveraines.

L'unanimité est loin de régner entre membres de la BCE, c'est ce qu'a admis Mario Draghi lors de sa dernière conférence de presse, sans oublier les réticences d'Ardo Hansson, l'un des membres du conseil des Gouverneurs de l'institution, selon lequel recourir à la planche à billets pour acheter de la dette souveraine pourrait engendrer une bulle spéculative.

Le front macroéconomique n'apporte aucun soutien aux actions avec en France la baisse de la production industrielle de 0,8% en octobre ainsi que le nouveau recul de la confiance des ménages japonais en novembre, ce qui n'a certainement pas échappé au Premier ministre Shinzo Abe, de plus en plus malmené dans les sondages -, l'actualité est également peu animée s'agissant des valeurs.

Avec une chute de -4,7% du pétrole à New York, le secteur pétrolier pèse sur le CAC40 (-1,6% sur Total, -3,3% sur Technip), ainsi que les matériaux de construction avec Lafarge (-2%).
Deuxième plus forte hausse du SBF 120, Saft (+2,4%) tire son épingle du jeu après l'annonce de la signature de plusieurs contrats en Chine.

Le secteur du BTP reste bien orienté comme en attestent la bonne tenue d'Eiffage (+4,7) et de Vinci (+2,7%) avec des rumeurs d'éventuel rachat des sociétés d'autoroute par l'Etat.

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance