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Hausse des tarifs bancaires: comment réduire la facture

Au 1er janvier, une banque sur deux aura revu ses tarifs à la hausse, selon le site Moneyvox. Il est peut-être temps de regarder s'il n'y a pas moyen de payer moins cher.

De nombreuses banques vont relever leurs tarifs dès le 1er janvier 2021. Selon le site Moneyvox, la moitié d'entre elles ont révisé à la hausse leurs conditions tarifaires pour l'an prochain. Pas nécessairement sur toutes les opérations ou sur tous les forfaits. Mais dans certains cas, la facture risque de gonfler de façon assez significative. Jusqu'à 4% de plus par rapport à 2020.

Il faut donc regarder de près les conditions tarifaires que la banque vous envoie. Une tâche rébarbative mais sacrément utile. Vous y découvrirez peut-être que votre banque fait tout pour vous inciter à ne pas retirer d'espèces ailleurs que dans ses propres distributeurs automatiques de billets (DAB). Et pour cause, lorsque vous effectuez un retrait chez un concurrent, ce dernier lui facture 0,89 euro.

Certaines banques ont donc décidé de pénaliser ceux qui multiplient les petits retraits sans se soucier du propriétaire du DAB utilisé. Si vous êtes de ceux-là, mieux vaut passer un peu de temps à chercher les distributeurs qui ne vous coûteront rien. Quitte à retirer davantage pour retirer moins souvent.

Ne pas hésiter à négocier

Pour réduire la facture, Moneyvox conseille aussi de regarder si votre banque ne propose pas une formule de base. La plupart des banques propose désormais des packages à 2 euros. Ils n'incluent pas grand-chose, mais en faisant attention, on peut réellement faire des économies par rapport à un forfait plus coûteux. Et puis si vous êtes un bon client, si vous gagnez bien votre vie, il ne faut pas hésiter à négocier.

Il en va des opérations bancaires (virements, autorisations de découvert, carte de paiement...) comme des prêts immobiliers. Toute est une question de rapport de force. Et si quelque chose ne coûte rien, c'est bien de demander un geste commercial à votre conseiller. Quitte à menacer d’aller voir la concurrence s'il refuse de faire un effort.

Car les différences de tarifs entre les banques peuvent être énormes. Moneyvox a évalué le coût annuel moyen, banque par banque. Pour un profil standard, Boursorama Banque arrive en tête (22,72 euros) suivie par ING (24,88 euros), Fortuneo (27,68 euros), B for Bank (40,05 euros), Orange Bank (49,43 euros), la Macif (88,57 euros) et Axa Banque (93,67 euros).

Fortuneo, la moins chère pour les plus fortunés

Aucune banque historique ne permet donc de s'en sortir à moins de 100 euros par an. La moins chère étant le Crédit coopératif qui arrive en huitième position avec une facture annuelle de 118,26 euros. Plus que jamais, les consommateurs ont intérêt à profiter de cette concurrence entre les banques traditionnelles et les nouveaux acteurs dont les coûts réduits reposent sur l'absence de réseaux d'agences et de DAB à entretenir.

La règle vaut évidemment aussi pour les profils dits "premium". Selon Moneyvox, Fortuneo est indéniablement la banque la moins chère pour des particuliers aisés qui voyagent beaucoup à l’étranger, notamment hors de l'Union européenne. La facture annuelle s'élève en effet à... 0 euros.

Juste à titre de comparaison, au CIC, à LCL, HSBC ou Société Générale, sur ce type de profil, la facture annuelle dépasse les 600 euros. Il faut même compter plus de 700 euros chez BNP Paribas. Et là on parle uniquement des banques dans lesquelles on peut avoir son compte principal. Si on ajoute ce qu’on appelle les neobanques (N26, Revolut), qui proposent via une appli une gamme restreinte de services, on peut s'en sortir pour quelques euros par an.

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco