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Parrot équipera l'Armée française de ses micro-drones de reconnaissance et de renseignements

La Direction générale de l'armement (DGA) a passé une première commande de 300 micro-drones à la société française Parrot

La Direction générale de l'armement (DGA) a passé une première commande de 300 micro-drones à la société française Parrot - Parrot

Les armées commandent des centaines de micro-drones au fabricant français Parrot. La DGA a passé une première commande de 300 micro-drones qui seront livrés en juin prochain.

C'est finalement Parrot qui fournira aux trois armées (terre, air, mer) des micro-drones de reconnaissance et de surveillance. La DGA (direction général de l'armement) vient d'annoncer qu'elle a sélectionné le modèle Anafi. Conçu en France, il est fabriqué aux Etats-Unis, mais "aucun composant ne provient de Chine", précise Parrot dans un communiqué.

Parrot est une société historique de la French Tech. Elle a été fondé en 1994 par Henri Seydoux. Parrot est aujourd’hui le premier groupe de drone Européen.

Une première commande de 300 appareils a été passée et seront livrés dès le mois de juin. Le contrat, qui comprend aussi des équipements complémentaires et la formation de pilotes, s'étend sur 5 ans a indiqué le ministère des Armées sans préciser le nombre total de la commande, ni le nombre de livraison annuelle, ni le montant du contrat. Il a seulement précisé que 60% de la commande ira à l'armée de Terre, 28% pour la Marine nationale et 12% pour l'armée de l'Air et de l'Espace.

Un véritable espion volant

L'Anafi ne pèse que 500 grammes ce qui permet de le transporter facilement dans un paquetage. Il est équipé de deux caméras 4K de 21 mégapixels avec un zoom 32x. Cette puissance optique lui permet de détecter de jour comme de nuit des cibles de taille humaine jusqu'à deux kilomètres de distance.

Son point fort est aussi la sécurité des informations recueillies et de la liaison. Une signature numérique protège son logiciel de modification malveillante. De plus, l'enregistrement est réalisé au sol par une connexion sécurisée.

Le drone permet d’enregistrer les données de la mission uniquement sur le segment sol, et non dans le vecteur aérien, puis de les extraire pour analyse, par connexion physique. Le drone dispose d’une connexion WPA2 sécurisée et de protocoles ouverts qui garantissent la confiance dans l’interopérabilité des données enregistrées pour des missions sensibles.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco