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Paris, Lyon, Marseille... Les métropoles reculent face aux villes moyennes dans l'embauche
La revanche des villes moyennes se confirme. Après celui de l'immobilier, c'est au tour du marché de l'emploi de constater une montée en puissance des villes de moins de 100.000 habitants.
Selon une étude de la société de recrutement HelloWork, la part des métropoles dans les offres d'emplois a reculé au premier trimestre en France. Les 10 plus grandes métropoles que sont Paris, Lyon, Nantes, Marseille ou Lille ont concentré 33% des offres en CDI/CDD au 1er trimestre 2021, contre 36% en 2020. Pour les offres en interim, cette part des métropole est passée de 24% en 2020 à 20% au premier trimestre.
"Nous constatons une baisse de la concentration des emplois dans les métropoles pour la première fois, explique David Beaurepaire, directeur délégué de HelloWork. S’agit-il un phénomène temporaire? Il n’est pas uniquement parisien puisque hors Paris, la part des neuf plus grandes métropoles baisse également de 2 points. Nous dirigeons-nous vers une "démétropolisation" des emplois, avec une tendance plus durable au profit des villes moyennes ? Nos prochains baromètres nous le diront. Quoi qu’il en soit, certaines villes moyennes tirent leur épingle du jeu tant au niveau de l’attractivité pour les candidats mais également sur le plan du dynamisme économique et des recrutements."
La crise du Covid qui a généralisé la pratique du télétravail ne serait pas vraiment la cause de ce phénomène.
"Il y a le fantasme du "full remote" et du "full télétravail" mais dans la réalité c'est très limité, explique David Beaurepaire. On observe que des villes qui étaient déjà dynamiques comme Vannes ou Cholet le sont encore plus."
Le phénomène peut en revanche s'expliquer par un début d'exode métropolitain, notamment en Ile-de-France.
"Il y un attrait des Franciliens pour les régions, constate David Beaurepaire. Or le monde amène le monde et amène l'emploi."
La Roche-sur-Yon la plus dynamique
Les 10 villes moyennes les plus dynamiques représentent 7% de l’ensemble des offres en CDI et CDD (contre 5% l’année dernière) et 8% des offres en intérim (contre 7% en 2020).
C’est le cas de la communauté d’agglomération de La Roche-sur-Yon, qui prend la tête de ce palmarès des villes moyennes, aussi bien sur des offres en CDI/CDD que des contrats d’intérim. La communauté urbaine d’Angers Loire Métropole occupe également le top 10 de ce classement, tout comme sa voisine Cholet (communauté d’agglomération du Choletais).
Côté régions, c'est l’Auvergne-Rhône-Alpes qui s’offre la première place au premier trimestre dans le classement des régions qui recrutent le plus en CDI et CDD avec une part de 17% des 265 000 offres publiées et gagne 2 points de parts de marché.
Si l’Île-de-France est la région à la plus forte décroissance (- 3 pts), elle n’en demeure pas moins l’une de celles proposant le plus d’offres d’emploi CDI/CDD, en prenant la 2e place, avec 16% du volume national. A noter, les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur accusent le plus fort ralentissement après l’Île-de-France pour les recrutements en CDI/CDD.
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