BFM Business
Economie

Nouveaux réacteurs EPR2: Emmanuel Macron a tranché pour la centrale de Bugey

La centrale nucléaire du Bugey est autorisée exceptionnellement à faire des rejets d'eau chaude dans le Rhône.

La centrale nucléaire du Bugey est autorisée exceptionnellement à faire des rejets d'eau chaude dans le Rhône. - BFM Lyon

Située à 45 km de Lyon, la centrale mise en service en 1972 aurait les préférences du chef de l'Etat. Les deux derniers EPR2 devraient y être implantés à horizon 2037.

On connait désormais les trois sites qui devraient accueillir d'ici 2037 les six réacteurs EPR2 de nouvelle génération.

Pour rappel, le projet d'EDF porte sur la construction de six réacteurs sur trois sites existants. Si les deux premiers sites étaient déjà connus (Penly en Seine-Maritime et Gravelines dans le Nord), deux autres étaient en concurrence pour accueillir le dernier projet: Tricastin dans la Drôme et Bugey dans l'Ain.

C'est pour ce dernier site qu'a tranché Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a pris cette décision au cours d'un conseil de politique nucléaire qui s'est tenu ce mercredi.

"Le Conseil de politique nucléaire a décidé de retenir, avec l’appui des élus du territoire, le site de Bugey pour l’implantation de la troisième paire de réacteurs EPR2, après Penly et Gravelines, indique un communiqué de l'Elysée. La localisation de la première phase du programme de construction d’EPR2 est ainsi désormais arrêtée. Les études techniques et les analyses se poursuivront sur le site de Tricastin dans la perspective d’accueillir de futurs réacteurs nucléaires."

Le coût "médian" de ces six EPR2 est estimé à 51,7 milliards d'euros, hors coûts de financement, auxquels s'ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en oeuvre, indiquait en 2022 un audit gouvernemental.

Située à 45 km à l'est de Lyon, la centrale nucléaire du Bugey est entrée en service entre 1972 et 1979. Ses quatre réacteurs en activité ont une capacité de 900 MW.

Auditionné ce mercredi par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Luc Rémont, le PDG d'EDF, a estimé que l'entreprise devait passer à un niveau de 25 milliards d'euros d'investissements par an, dont 80% consacrés à la France.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco