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Nord: un atelier de prêt-à-porter se lance dans la fabrication de 22.500 masques

Des masques de protection FFP2.

Des masques de protection FFP2. - FRED DUFOUR / AFP

La société Lener Cordier s'est lancée dans la confection de masques de protection pour freiner la propagation du coronavirus. Une opération à but non lucratif.

Les élans de solidarité se multiplient dans les Hauts-de-France en cette période de crise sanitaire. Face à la pénurie de masques, source de bien des débats dans le pays, la société Lener Cordier a décidé de mettre la main à la pâte. D'ordinaire spécialisée dans la confection de prêt-à-porter, cette entreprise s'est mobilisée pour fabriquer 22.500 masques dans son atelier, à Hazebrouck.

"Un challenge qui a suscité beaucoup d'engouement en interne" depuis son lancement, mardi, se félicite la société auprès de BFM Grand Lille. Une douzaine de personnes sont sur le pont et conçoivent des masques "dans des conditions d'hygiène et de sécurité indispensables". En suivant, notamment, les recommandations de l'Institut Français du textile et de l’habillement, qui ont eux même suivi les modalités d’évaluation de la direction Générale de l’armement.

"Le support utilisé est une matière non tissée, en 3 couches, résistante à l’humidité, aux acides et bénéficiant de propriétés d'isolation thermique. Il s’agit d’un masque réutilisable et lavable à 60C°", détaille la société.

Une opération à but non lucratif

"Attention, ce masque ne bénéficie pour autant d’aucune certification et homologation à ce jour, avertit toutefois l'entreprise. Il permet de se protéger contre les projections mais ne peut garantir en l’état une protection d’une contamination via l’extérieur."

L'entreprise produit en moyenne 2000 masques par jour et les met à disposition quotidiennement. Une partie du stock sera routée vers des "institutions et corporations publiques locales". Pour les autres demandes, le prix unitaire du masque sera fixé à 2 euros, soit son coût de fabrication. 

Florian Bouhot