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Michel Biero (Lidl): "Il ne faut pas alarmer les consommateurs avec les hausses de prix"

Le patron de Lidl reconnaît sur BFM Business que quelques produits vont augmenter, mais que l'enseigne va tenter de contenir la hausse.

Michel Biero veut rassurer les consommateurs. Alors que l'inflation a progressé en août et que le pouvoir d'achat risque d'être amputé par la hausse des prix de l'énergie, le directeurs des achats et du marketing de Lidl veut calmer le jeu.

"Hier j'étais en magasin et j'ai vu le rayon de pâtes se vider comme s'il allait y avoir une pénurie, raconte-t-il sur BFM Business. Il n'y aura pas de pénurie de pâtes. Il y aura quelques petites hausses de prix mais on va essayer de les limiter. Il ne faut pas alarmer les consommateurs avec les hausses de prix comme on le voit dans les journaux ou sur les chaînes de télé."

Avec la hausse du coûts des matières premières et les aléas climatiques du printemps, certains produits alimentaires ont effectivement subi des hausses de prix. Et Lidl accepte de payer plus cher.

"J'ai payé les pâtes 15% de plus, confie Michel Biero, mais c'est normal. Celui qui ne paie pas n'aura pas de pâtes dans ses magasins."

Alors que Michel-Edouard Leclerc juge les hausses de tarifs disproportionnées et dénonce une spéculation des grandes sociétés d'agroalimentaire, le patron de Lidl France écarte ce scénario.

"Il n'y a pas de spéculation sur le blé dur, les hausses sont normales, c'est du bon sens paysan, il faut payer la hausse, reconnaît-il. Il risque d'y avoir quelques petites hausses de prix en magasins sur les pâtes et la confiture à cause du gel des fruits au printemps mais c'est tout."

De nouveaux concurrents pour Lidl

Le distributeur ne compte pas répercuter la totalité des hausses de ses fournisseurs sur les prix finaux.

"Si on nous met 15% de hausse, on ne va pas répercuter les 15% de hausse sur le prix de vente", assure-t-il.

C'est dans ce contexte de poussée inflationniste que de nouveaux discounters vont tenter de percer en France. Comme la chaîne Supeco de Carrefour ou le phénomène russe Mere qui va ouvrir ses premiers magasins français en octobre après avoir conquis une partie de l'Europe.

Une concurrence qui n'effraie pas Lidl.

"On n'est pas du tout inquiet, assure Michel Biero. Supeco il ont ouvert leur 18 ou 19ème magasin, nous en avons plus de 1500. Quant à Mere, ils n'ont pas ouvert encore. Ils promettent des prix 30% moins chers que Lidl? Mais où vont-ils aller chercher leur marchandise? Certainement pas en France ou alors ils ne paieront pas correctement les agriculteurs."
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco