BFM Business
Economie

Macron veut une taxe numérique européenne pour financer le plan de relance

Emmanuel Macron a décrit ce plan comme véritablement historique et "de nature à répondre aux défis sanitaires, économiques et sociaux"

Emmanuel Macron a décrit ce plan comme véritablement historique et "de nature à répondre aux défis sanitaires, économiques et sociaux" - Pool

"Ce n'est pas le contribuable français" qui remboursera la dette européenne mais de "grandes entreprises internationales" au moyen de nouvelles taxes, a assuré Emmanuel Macron.

C'est la deuxième intervention en une semaine d'Emmanuel Macron, après avoir renoué avec la traditionnelle interview du 14 juillet. Après l'accord qu'il qualifie d'historique conclu entre les 27 pays européens pour un plan de relance, le président de la République est intervenu ce mardi 21 juillet sur TF1.

Le président a expliqué qui remboursera les 40 milliards d'euros que la France a obtenu dans le plan de relance. Y aura-t-il un nouvel impôt? "Ce n'est pas le contribuable français qui le paiera", affirme le président en annonçant la mise à contribution des géants du numérique américains, les fameux Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.

"Ce sont des acteurs internationaux qui ne sont pas assez sollicités qui vont payer par une fiscalité européenne qui permettra de mieux taxer les entreprises du numérique", prévient Emmanuel Macron. "Nous avons commencé à le faire au niveau français, mais le bon niveau est le niveau européen".

Cette taxe numérique sera mise en place en 2023. Mais les Gafam ne seront pas les seuls à participé à ce financement. Afin d'aider au remboursement de cet emprunt, l'UE va se doter d'autres sources de revenus.

La Commission est notamment chargée de présenter une proposition pour un "mécanisme carbone d'ajustement aux frontières" (qui renchérirait les produits importés fabriqués selon un processus très polluant).

Une taxe sur les transactions financières pourrait aussi être envisagée. Enfin, il est demandé à la Commission de réfléchir à une nouvelle réforme du marché du carbone, sans date précise.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco