Les revenus d'Air France ont chuté de 70% en août

Air France accuse le coup. Ses revenus ont baissé de 70% en août. Si le taux de remplissage des vols moyen-courriers remonte, ce n'est pas le cas pour les vols intercontinentaux.

Air France peine à remonter la pente après la crise sanitaire. La compagnie aérienne a subi une perte de revenus de 70% au mois d'août et n'a rempli qu'environ 30% de ses avions sur les vols intercontinentaux, a déclaré sa directrice générale Anne Rigail dans une interview au Corriere della Sera publiée mercredi, repérée par Reuters.

Air France continue de brûler environ 10 millions d'euros de trésorerie par jour "mais travaille à limiter ses pertes", a assuré Anne Rigail.

En août, nous avons volé à 70% de la capacité de l'an dernier sur les trajets nationaux, à 55% sur les moyen-courriers (en particulier l'Italie, la Grèce, l'Espagne et le Portugal). A cause des différentes restrictions dans les pays, le segment intercontinental n'est pas allé au-delà de 30%. Le tout, avec des taux de remplissage plus bas et des revenus en baisse de 70%", précise Anne Rigail

Réservations touristiques en baisse

Avant l'été, Air France prévoyait une reprise graduelle pour arriver à 70% de l'activité à mi-décembre. "Mais en septembre, nous avons constaté que les réservations touristiques avaient chuté et nous ne notons aucune reprise du trafic en classe business", ajoute la directrice générale.

Elle a par ailleurs encouragé Alitalia, compagnie aérienne italienne en passe d'être renationalisée, à rejoindre en tant "que membre associé" l'alliance entre Air France, Delta Airlines et Virgin Atlantic. Cette co-entreprise élargie offre un plus large choix de liaisons et d’options de fidélité sur les voyages entre l’Europe, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord. 

Des tests généralisés ?

Par ailleurs, la compagnie pourrait suivre l'exemple Alitalia qui a mis en place des tests rapides sur certains de ses vols. "Nous avons demandé au gouvernement de certifier les tests rapides, mais nous avons besoin de laboratoires à l'aéroport" explique la patronne qui espère aussi créer des "corridors" avec les Etats-Unis. "Nous en parlons avec notre partenaire Delta Air Lines."

Pour la patronne, l'enjeu est surtout de se mettre d'accord avec les différents pays européens pour mettre en place ce système de tests rapides, qui pourraient être facturés au passager. "Je suis sûr que s'ils avaient un coût raisonnable, beaucoup de gens seraient prêts à payer pour qu'ils puissent voyager en toute tranquillité" souligne Anne Rigail.

P.D.