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Le patron de la SNCF évalue à 400 millions d'euros le manque à gagner au 20ème jour de grève

"En matière de régimes spéciaux, non. Tout est désormais sur la table" explique le patron de la SNCF.

"En matière de régimes spéciaux, non. Tout est désormais sur la table" explique le patron de la SNCF. - Thomas Samson-AFP

Le président de la SNCF évalue à 400 millions d'euros le chiffre d'affaires perdu depuis le début de la grève le 5 décembre. "Les comptes 2019 seront fortement impactés par ce conflit" estime Jean-Pierre Farandou dans un entretien au Monde.

La grève qui entame son vingtième jour à la SNCF lui a déjà coûté une somme considérable. "Nos estimations de perte de 20 millions d’euros de recettes par jour sont de bons ordres de grandeur. Donc, au bout de vingt jours, on est à 400 millions d’euros de chiffre d’affaires qui n’aura pas été réalisé dans la période" explique Jean-Pierre Farandou dans un entretien au journal Le Monde.

"Les comptes 2019 seront fortement impactés par ce conflit, d’autant plus qu’on n’est pas encore au bout du décompte des conséquences économiques" ajoute le président de la SNCF.

Concernant la circulation des trains à venir lors du premier week-end de chassé-croisé, les 28 et 29 décembre prochains, il affiche un certain optimisme. "Le service du week-end prochain sera amélioré par rapport à celui du week-end passé. Nous avons eu des reprises de travail ces jours derniers, et on assiste à une décrue lente mais régulière des taux de gréviste" constate le patron de l'entreprise publique.

Régime spécial: "tout est sur la table"

Quant aux négociations en cours sur la transition du régime spécial de retraites des cheminots vers le futur système à points, Jean-Pierre Farandou estime que "tout est désormais sur la table" concernant les 50.000 cheminots concernés par la réforme à venir. 

À propos du calcul du montant des futures pensions de ces cheminots concernés par la transition, il explique que "le mécanisme respecte le principe des droits acquis et du calcul sur les six derniers mois pour la partie régime spécial." Et d'ajouter: "la partie à points du régime universel fait entrer dans le calcul des éléments de rémunérations absents du régime spécial : primes pour travail de nuit ou travail du week-end, par exemple".

Enfin, concernant l'âge de départ à la retraite, il précise "qu'il sera remonté très progressivement en tenant compte de la durée passée au statut".

Frédéric Bergé