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Economie

Le niveau d'activité repasse sous les 90% de ses capacités

Emmanuel Lechypre fait un état des lieux de l'activité économique. Cette semaine, le reconfinement a cassé la reprise.

Où en est-on de la reprise? Mécaniquement, l’impact de ce deuxième confinement est trois fois plus faible du côté de la production que le premier confinement, et deux fois plus faible du côté de la consommation. Tout simplement parce que des secteurs qui étaient à l’arrêt au moment du premier confinement tournent aujourd’hui à peu près normalement: la construction et l'industrie (20% du PIB au total) tout comme les services non marchands (22% du PIB).

Mais ce qui est intéressant, c’est d’aller voir ce qu'il s’est passé au jour le jour, notamment dans les magasins. Autrement dit, comment se sont comportés les Français au-delà des décisions administratives.

Pour les concessions automobiles, rien à avoir avec le premier confinement, selon le cabinet AAA data: on était tombé à 200 ou 300 ventes par jour, là on est entre 5000 et 7000, autant que début février. Donc l’envie d’acheter est bien là !

Rechute brutale

Quelques jours avant le reconfinement, les Français s’étaient précipités dans les magasins (jouets, jardineries, produits pour les enfants et chez leur coiffeur) avec des ventes très supérieures à une fin octobre normale.

Mais depuis, la rechute est brutale: cette semaine, dans les salons de beauté et les coiffeurs, on était à 20% du niveau normal d’activité (contre 10% au premier confinement), 25% dans les magasins de vêtements (contre 10% au premier confinement), 50% dans les cafés restaurants et les services à la personne, indique la Fintech Sum’up. Grand gagnante toujours: l'alimentation, 20% au-dessus d’un mi-novembre ordinaire.

La fréquentation des transports en commun a aussi chuté depuis début novembre à 40% de son niveau habituel alors qu'on était à 85% début octobre, et entre 10 et 20% seulement pendant le confinement, selon Moovit.

Enfin, l’emploi de son côté résiste. Sur un panel d’une quinzaine de sites suivis par la Dares, le nombre d’offres d’emploi en ligne publiées du 16 au 22 novembre se situait à 97 % du niveau précédant l’annonce du second confinement (semaine du 19 au 25 octobre).

Par Emmanuel Lechypre