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La tempête Bella dope la production d'électricité éolienne en Europe

Les rafales de vent provoquées par la tempête Bella, qui a balayé plusieurs pays européens ces derniers jours, a dopé la production d'énergie éolienne. Des records ont été battus.

Venue d'Islande, la tempête Bella a touché le Royaume-Uni, la Belgique et la France en l'espace de quelques jours. Des rafales de vent de 143 km/h ont été relevées sur les régions côtières, provoquant de larges coupures d'électricité.

En conséquence, les éoliennes ont marché à plein régime. En Grande-Bretagne, l'énergie éolienne a représenté plus de 50% du mix énergétique, une première selon l'énergéticien Drax. Dans un tweet publié lundi, le groupe d'énergie britannique précise que le précédent record était de 50%, le 21 août.

Même constat en Belgique où la tempête Bella a poussé l’énergie éolienne à un niveau record, a affirmé dimanche le fournisseur pour le marché professionnel et industriel Elindus. Samedi soir, 3,80 GW ont été produits, soit l’équivalent de trois quarts de la production provenant du nucléaire (5 GW).

Rien d'étonnant selon Elia, le gestionnaire du réseau électrique belge, qui explique que la Belgique n'a jamais eu autant de capacité de production éolienne. Deux parcs d'éoliennes offshores ont été inaugurés en mer du Nord cette année, rappelle le média belge RTBF.

Pas de record battu en France

En France aussi, la production éolienne a augmenté du fait de la tempête. Mais aucun record n'a été battu.

"Pour cette tempête, nous avons une pointe de production dimanche 27 décembre à 2h30 de 12.690 MW, alors que la pointe historique maximale de production est de 13.409 MW, le 10 février 2020", précise à BFM Business le gestionnaire du réseau à haute tension RTE.

Lundi soir, plus de 10.000 foyers étaient encore privés d’électricité, selon le gestionnaire du réseau électrique Enedis, soit 15 000 de moins que ce qui était annoncé quelques heures auparavant. Cinq départements étaient toujours placés en vigilance orange par Météo-France ce mardi matin.

Pauline Dumonteil avec AFP