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La France se dit prête à un report "technique" du Brexit de "quelques jours" 

Les drapeaux de l'Union européenne et du Royaume-Uni.

Les drapeaux de l'Union européenne et du Royaume-Uni. - CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP

Le président du Conseil européen a recommandé aux dirigeants de l'UE d'accepter un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni pour permettre aux députés britanniques d'examiner et de se prononcer sur le nouvel accord de retrait conclu par Boris Johnson.

Paris est prêt à un report "technique" du Brexit de "quelques jours" afin que la procédure parlementaire puisse s'achever à Londres, mais s'opposera à une prolongation destinée à "rediscuter de l'accord", a déclaré mardi la secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes.

"En fin de semaine, nous verrons si une extension purement technique de quelques jours se justifie, pour que le parlement britannique puisse achever sa procédure parlementaire", a déclaré Aurélie de Montchalin au Sénat. "En dehors d'une telle perspective, une extension destinée à gagner du temps ou à rediscuter de l'accord est exclue", a-t-elle ajouté.

Plus tôt mardi, les députés britanniques ont soutenu l'accord de Brexit décroché par Boris Johnson sur le principe mais refusé l'examen accéléré du texte voulu par le Premier ministre, compromettant les chances d'une sortie de l'Union européenne avec un accord le 31 octobre.

"Nous ne changeons pas de position"

Boris Johnson a immédiatement annoncé qu'il suspendait l'examen de l'accord par le Parlement jusqu'à ce que l'Union européenne prenne une décision sur un report de la date du divorce.

De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk a annoncé consulter en soirée les dirigeants des 27 autres Etats membres de l'UE, leur recommandant d'accepter un tel report.

"Nous ne changeons pas de position", a martelé Aurélie de Montchalin. "Nous avons perdu trop de temps, nous avons trouvé un accord et il faut maintenant le mettre en oeuvre sans délai pour faire cesser une incertitude qui pénalise des millions de citoyens et d'entreprises", a-t-elle ajouté.
Jeanne Bulant avec AFP