KLM va encore supprimer 800 à 1000 emplois

La compagnie aérienne néerlandaise avait déjà annoncé 5000 licenciements en 2020.

Terrassée par la pandémie du covid, KLM annonce vouloir supprimer 800 à 1000 emplois supplémentaires, a-t-elle annoncé jeudi dans un communiqué.

Cette annonce de nouvelles suppressions d'emploi intervient six mois après l'annonce par la compagnie de 5000 premiers licenciements.

"KLM se voit dans l'obligation d'ajuster d'avantage la taille de l'entreprise", a déclaré la compagnie néerlandaise. "La réalité est que la relance prend beaucoup plus de temps que prévu, en particulier sur les destinations long-courriers, notamment en raison des restrictions internationales de voyage, récentes ou encore en cours", a-t-elle ajouté.

"Cela veut dire que KLM doit encore supprimmer 800 à 1000 emplois supplémentaires." Il s'agit, selon la compagnie, de 500 postes de personnel de cabine, 100 postes d'équipage de cockpit et entre 200 et 400 postes de personnel au sol.

Ce mercredi, le partenaire d'Air France annonçait qu'elle suspendait ses 270 vols long-courriers hebdomadaires vers les Pays-Bas à compter de vendredi.

Plus de 10 milliards d'euros de d'aides déjà versés à Air-France-KLM

La compagnie aérienne néerlandaise justifie cette décision en raison des nouvelles règles sanitaires imposées aux voyageurs et au personnel navigant arrivant aux Pays-Bas.

Rappelons qu' Air France-KLM a bénéficié de 7 milliards d'euros d'aides de l'Etat français et de 3,4 milliards de la part des Pays-Bas.

Selon l'International Air Transport Association (IATA), les pertes cumulées pour l'ensemble du secteur se sont élevées à 117 milliards de dollars pour l'année 2020 qui restera comme la pire année de l'Histoire pour l'aérien. Et l'association estime que ces pertes devraient même atteindre 39 milliards de dollars en 2021.

Les compagnies aériennes ont transporté 1,8 milliard de passagers en 2020 contre 4,5 milliards en 2019 ce qui n'avait plus été vu depuis 2003. Une chute de 60% du trafic principalement à l'international, mais aussi domestique avec la multiplication des confinements et des restrictions de se déplacer.

Olivier Chicheportiche avec AFP