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Washington bloque la vente à une entreprise chinoise d'un terrain près d'un site stratégique

L'entreprise souhaitait y installer un site de minage de cryptomonnaies. Les autorités ont estimé que cela représentait un risque pour la sécurité nationale.

La Maison Blanche a annoncé lundi avoir interdit la vente, à une entreprise chinoise spécialisée dans le "minage" de cryptomonnaies, d'un terrain situé à moins de deux kilomètres d'un site nucléaire militaire pour des raisons de sécurité nationale.

Washington s'est basé sur une loi datant de 1950, qui vise à protéger les sites sensibles, pour interdire l'acquisition d'une emprise foncière par l'entreprise MineOne Partners près de la ville de Cheyenne, dans le Wyoming (nord-ouest). L'entreprise souhaitait y installer un site de minage de cryptomonnaies, l'opération qui consiste à réaliser une importante série de calculs entraînant la production d'une unité de cryptomonnaie, calculs qui nécessitent une importante puissance informatique, et donc de nombreux serveurs.

Mais le terrain convoité se situe à proximité de la base aérienne Francis Warren, qui abrite une partie des sites de lancement de missiles nucléaires américains. La transaction représenterait dès lors une "menace de nuire à la sécurité nationale des Etats-Unis", a justifié la Maison Blanche dans un communiqué.

"Risque significatif pour la sécurité national"

La décision intervient après un signalement par le Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (ou CFIUS en anglais), estimant que le risque provenait tant de la proximité avec la base aérienne que de la présence, pour le minage, d'équipements informatiques.

"La proximité d'une entreprise étrangère de minage de cryptomonnaies avec un site de missiles stratégiques, élément clé de la force nucléaire américaine, représente un risque significatif pour la sécurité nationale qui a conduit le CFIUS à signaler" la transaction à la Maison Blanche, a justifié le département du Trésor dans un communiqué séparé.

Le Trésor précise qu'en temps normal des préconisations peuvent être adressées aux acheteurs afin de "réduire les risques à la sécurité nationale" mais que ces préconisations n'étaient "ni adéquates ni appropriées" dans ce cas de figure.

T.L avec AFP