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Olaf Scholz souligne l'importance de l'accord UE-Mercosur pour la croissance en Europe

Le Premier ministre français a lui réitéré la position de refus de Paris concernant cet accord que négocie la Commission européenne.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé lundi son soutien à l'accord commercial entre l'UE et les pays latino-américains du Mercosur, auquel s'oppose la France, mettant en avant les "perspectives de croissance" pour l'Europe.

"L'Allemagne est un pays qui est très attaché au libre-échange (...) et je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que nous avons besoin de tels accords car ils ont une grande importance géostratégique", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre français Gabriel Attal qui a réitéré la position de Paris selon laquelle "les conditions ne sont pas réunies" pour cet accord.

"Les négociations avec les pays du Mercosur sont en cours depuis 20 ans déjà. Il n'est pas si étonnant qu'on ait le sentiment qu'elles doivent aboutir et que l'on souhaite qu'elles aboutissent" a insisté le chancelier.

"Les conditions ne sont pas réunies" pour Attal

Le Premier ministre français a lui réitéré la position de refus de Paris concernant cet accord que négocie la Commission européenne.

"Je veux rappeler que l'Europe, c'est un continent de commerce et évidemment qu'on a besoin d'avoir des relations commerciales avec des pays, avec des continents en dehors de l'Europe", a déclaré Gabriel Attal, qui effectue à Berlin sa première visite à l'étranger.

Mais "il y a des accords pour lesquels du point de vue de la France les conditions ne sont pas réunies. Et je le redis ici du point de vue de la France, le président de la République l'a dit, j'ai eu l'occasion de le dire aussi, les conditions ne sont pas réunies pour nous sur l'accord Mercosur", a-t-il martelé.

Le débat: Refus du Mercosur, l'alibi de l'écologie ? - 21/09
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Un mouvement des agriculteurs en Europe

La colère du monde agricole dans plusieurs pays de l'UE, dont la France et l'Allemagne, est venue percuter les négociations avec les pays latino-américains du Mercosur.

Le devenir de ces discussions a provoqué des tensions entre Paris et Bruxelles.

Le président français Emmanuel Macron a plus d'une fois réaffirmé son opposition à cet accord commercial dont les règles ne sont à ses yeux pas "homogènes" avec les règles européennes, et a demandé des "mesures claires" pour les importations de poulets et de céréales d'Ukraine.

L'Allemagne est au contraire l'un des plus fervents soutiens au traité avec les pays latino-américains, qui élargira les débouchés de sa puissante industrie exportatrice.

Alors que le moteur historique franco-allemand a connu quelques ratés ces derniers mois, Gabriel Attal a mis son déplacement à Berlin sous le signe du "sursaut franco-allemand", se disant convaincu que les deux pays devaient surmonter leurs "moments difficiles" pour faire barrage aux "populistes".

NLC avec AFP