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Macron évoque un "consensus complet" pour "réformer en profondeur" le système financier mondial

Il a aussi réaffirmé que la promesse faite en 2009 par les pays riches de débloquer 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays pauvres face au réchauffement devrait enfin être tenue cette année, en retard.

Le président français Emmanuel Macron a évoqué vendredi un "consensus complet" pour "réformer en profondeur" le système financier mondial, afin de le rendre "plus efficace, plus équitable", en clôture du sommet de Paris dédié à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique.

"Il faut commencer le travail dès maintenant" pour le rendre aussi "plus adapté au monde d'aujourd'hui", a ajouté le chef de l'État en annonçant une "réunion de suivi" à Paris dans deux ans sur ce "nouveau consensus".

Après deux jours de réunions en présence d'une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, le président fait la liste des avancées. Parmi elles, la restructuration de la dette de la Zambie, et l'objectif désormais atteint en termes de réallocation aux pays pauvres de 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS), sorte de monnaie de réserve du Fonds monétaire international, pouvant servir pour le développement et la transition climatique.

Pas de taxation carbone du transport maritime

Il a aussi réaffirmé que la promesse faite en 2009 par les pays riches de débloquer 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays pauvres face au réchauffement devrait enfin être tenue cette année, en retard.

Emmanuel Macron a par ailleurs évoqué, de manière vague, "une clause de dette résistante au climat", censée permettre la suspension des remboursements en cas de "catastrophe" naturelle, sans préciser quels pays ou organisations la mettraient en oeuvre.

Parmi les nombreuses initiatives citées, Emmanuel Macron n'a pas évoqué d'éventuelles avancées vers une taxation carbone du transport maritime international, qui étaient pourtant parmi les principaux objectifs du sommet.

Sur cette liste d'engagements ou initiatives, "tous ceux qui sont prêts à y adhérer formellement pourront signer", a lancé le président français aux dirigeants présents, dont le Brésilien Lula, le Premier ministre chinois Li Qianq, la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen ou de nombreux chefs d'Etat africains.

Il a assuré n'avoir été que "le scribe", "le notaire" de leurs intentions, et a proposé un "mécanisme de suivi". Aucune déclaration commune du sommet de Paris n'a été publiée à ce stade.

OC avec AFP