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Les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit vont aggraver l'inflation britannique

Ces nouveaux contrôles aux frontières qui entrent en vigueur le 30 avril devraient faire grimper le prix des produits agricoles importés de l'Union européenne de 2,34 milliards d'euros par an, selon une étude.

Les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit, qui doivent entrer en vigueur le 30 avril pour de nombreuses marchandises arrivant au Royaume-Uni en provenance de l'UE, coûteront deux milliards de livres aux entreprises et aggraveront l'inflation britannique, selon une étude publiée jeudi.

Ces nouveaux contrôles aux frontières "devraient faire grimper le prix des produits agricoles importés de l'Union européenne (UE) de deux milliards de livres" (2,34 milliards d'euros) par an, ce qui gonflera "l'inflation britannique de 0,2 point de pourcentage", d'après cette étude de l'assureur Allianz Trade.

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Manu conso : L'inflation continue de ralentir en mois de mars - 01/04
2:28

L'inflation britannique, qui atteignait 3,4% sur un an en février, a nettement ralenti depuis son pic à plus de 11% fin 2022, mais elle reste la plus élevée du G7.

3,4% d'inflation en février

Depuis l'entrée en vigueur effective du Brexit en janvier 2021, l'UE a mis en place des contrôles renforcés pour les marchandises en provenance du Royaume-Uni. De son côté, Londres avait reporté à cinq reprises certaines formalités et contrôles des importations, de peur de pénaliser une économie déjà atone et d'alimenter l'inflation.

Fin janvier, des certificats sanitaires et phytosanitaires sont devenus obligatoires, notamment pour certains produits d'origine animale ou végétale de "risque moyen". Fin avril, des contrôles physiques entreront en vigueur.

Parmi les produits concernés par les nouvelles formalités au passage de la Manche figurent certains fromages, beurres ou crèmes, saucisses, jambon ou charcuterie, mais aussi certaines fleurs coupées, racines ou tubercules.

Le gouvernement avait reconnu en janvier que ces changements pourraient se traduire par des coûts supplémentaires de 330 millions de livres (386 millions d'euros) par an sur les importations depuis l'UE, mais assurait que cela n'aurait pas d'impact significatif sur l'inflation alimentaire.

Impact atténué

Allianz Trade estime pour sa part que ces coûts se chiffreront en milliards et prévient que "les exportateurs de l'UE répercuteront (au moins une partie de) ces coûts supplémentaires sur leurs clients britanniques".

"Les produits laitiers, la viande et le poisson" seront les produits les plus touchés, souligne l'assureur.

Cependant, cet impact sur l'inflation "sera atténué", car une autre politique du gouvernement britannique suspend en parallèle certains droits "sur des marchandises non couvertes par des accords de libre-échange", ce qui "réduira les coûts d'importation de sept milliards de livres et par conséquent l'inflation de 0,6 point de pourcentage", remarque Allianz Trade.

Le gouvernement britannique met en effet en place, à partir de jeudi, pour un peu plus de deux ans, des suspensions de certains droits d'importation sur 126 produits non-fabriqués, ou en quantités insuffisantes, sur le territoire britannique, dans des secteurs comme la chimie, l'automobile ou l'agroalimentaire.

OC avec AFP