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La récession s'annonce massive en Ukraine et en Russie pour 2022

Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), l'économie de l'Ukraine devrait se contracter de 20%. La PIB de la Russie pourrait plonger de 10%.

L'économie de l'Ukraine devrait se contracter de 20% cette année à cause de l'invasion du pays par la Russie, qui verra de son côté son PIB plonger de 10%, d'après des prévisions de la Berd publiées jeudi.

Avant la guerre, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) anticipait une croissance de 3,5% en 2022 pour l'Ukraine et de 3% pour la Russie.

Ces prévisions partent du principe qu'un arrêt des hostilités sera décidé sous quelques mois, suivi d'un effort majeur de reconstruction de l'Ukraine.

Selon ce scénario, l'économie de l'Ukraine devrait rebondir de 23% l'an prochain, tandis que le PIB de la Russie, qui devrait encore subir des sanctions, devrait tout juste se stabiliser avec une croissance nulle.

La Berd a été fondée en 1991 pour aider les pays de l'ex-bloc soviétique à passer à une économie de marché, mais elle a depuis étendu son périmètre pour inclure des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Flambée des matières premières

La banque prévoit par ailleurs dans ses nouvelles projections que sa zone, hors Biélorussie et Russie, connaîtra une croissance de 1,7% cette année, contre 4,2% anticipé en novembre, avant la guerre, avant une accélération à 5% en 2023.

La banque avertit que ces prévisions sont à considérer au regard d'une incertitude exceptionnellement élevée, "et avec une marge de détérioration élevée si les hostilités augmentent ou si les exportations de gaz et autres matières premières depuis la Russie sont restreintes".

D'après la Berd, l'économie mondiale fait face au "plus fort choc d'approvisionnement depuis au moins le début des années 1970".

"La banque s'attend à ce que la hausse du coût de matières premières alimentaires, ou du pétrole, du gaz et des métaux va avoir un impact profond sur les économies, particulièrement dans les pays en développement", note-t-elle dans son communiqué, car la Russie et l'Ukraine sont des producteurs d'une portion "particulièrement élevée des matières premières, notamment le blé, le maïs, les engrais, le titane et le nickel".

T.L avec AFP