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L'énergie représente 62% des importations de l'UE en provenance de Russie en 2021

Le poids de l'énergie dans les importations de l'UE venant de Russie a toutefois baissé de plus de 14 points en dix ans.

Les Occidentaux vont-ils décider d’un embargo sur le pétrole et le gaz russe? Si les Etats-Unis semblent favorables à cette option pour renforcer les sanctions à l'encontre de Moscou après l’invasion de l’Ukraine, les Européens se montrent plus prudents à ce stade.

Et pour cause, les pays de l'UE sont, à des degrés différents, bien plus dépendants des énergies fossiles russes que les Américains. Selon les chiffres d’Eurostat, l’énergie représentait en 2021 62% des importations des 27 en provenance de Russie, pour un montant de 99 milliards d’euros.

Il est toutefois intéressant de signaler que cette part a baissé de 14,2 points de pourcentage par rapport à 2011, lorsque l'énergie pesait 77% des importations de l'UE venant de Russie (157 milliards d’euros). Ce qui montre que, si les Européens restent très dépendants de Moscou pour son approvisionnement en gaz et en pétrole, la dynamique va dans le bon sens.

Déficit commercial

L’an passé, la Russie était le troisième partenaire de l’UE pour les importations (158,5 milliards d’euros) et le cinquième pour les exportations (89,3 milliards d’euros). Soit une balance commerciale déficitaire de 69,2 milliards d’euros. Un chiffre nettement supérieur à celui de l’année 2020, lorsque que la crise sanitaire a fait s’effondrer les échanges commerciaux entre l’UE et la Russie, ramenant le déficit commercial à près de 16 milliards d’euros avec des importations au plus bas (95 milliards d’euros), notamment en matière énergétique (60 milliards d’euros).

A l’inverse, c’est en 2012 que les importations de l’UE en provenance de Russie ont été les plus élevées (204 milliards d’euros). A partir de 2014, année de l’annexion de la Crimée et des premières sanctions économiques contre Moscou, les importations européennes ont commencé à reculer, pour atteindre 113.9 milliards d’euros en 2016, avant de rebondir les années suivantes.

Les exportations européennes, surtout composées de machines et véhicules, de biens manufacturés et de produits chimiques ont elles aussi baissé mais dans une moindre proportion, avant de se stabiliser.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco