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L'efficacité du vaccin chinois Sinovac contre le variant Omicron remise en cause

Selon une étude publiée par des chercheurs de l'Université de Hong-Kong, le vaccin chinois Sinovac serait efficace à seulement 35% sur Omicron. Un chiffre embarrassant pour la Chine, qui compte 1 milliard 200 millions de personnes vaccinées. 

L'efficacité des vaccins chinois contre le variant Omicron est remise en cause. Sinovac, vaccin le plus utilisé dans le monde, est particulièrement pointé du doigt par une étude publiée par des chercheurs de l'université de Hong-Kong.

Ces derniers ont travaillé sur un groupe de 25 personnes doublement vaccinées avec les vaccins chinois. Selon eux, aucune d'entre elle ne présentait suffisamment d'anticorps pour neutraliser Omicron.

Des conclusions inquiétantes puisque Sinovac a livré plus de 800 millions de doses à 44 pays. Un coup dur aussi pour la Chine, où 1,2 milliard de personnes ont été vaccinées avec des vaccins chinois, seuls autorisés dans le pays.

Se pose désormais la question d'une troisième dose pour augmenter l'efficacité du sérum. Sinovac a publié sa propre étude: avec deux doses, l'efficacité de son vaccin contre le variant Omicron n'atteint que 35%, quand elle serait bien supérieure avec une dose de rappel. Des résultats qui doivent encore être confirmés par des études indépendantes. A titre de comparaison, l'efficacité d'une troisième dose du vaccin Pfizer est estimée entre 70 et 75% sur Omicron.

Conséquences économiques

Ce manque d'efficacité pourrait entraîner de graves conséquences économiques. Pour l'heure, Pékin continue de miser sur une stratégie de repli et maintient ses frontières fermées. La Chine s'en tient à sa politique "zéro Covid" avec des confinements stricts dès l'apparition de nouveaux cas comme c'est le cas dans la ville de Xi'an.

Les villes autour des aéroports internationaux et des ports de marchandises pourraient également être concernées par des mesures de confinement si les cas de Covid se multiplient dans le pays. Le pays étudie toutefois la possibilité de mettre en place des zones tampon dans les villes frontalières, généralement les plus touchées.

Sébastien Le Belzic édité par Pauline Dumonteil