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L'Arabie saoudite offre 30 ans d'exonérations aux sociétés qui y établissent leur QG régional

Cette annonce intervient moins d'un mois avant la date limite du 1er janvier 2024 fixée aux entreprises étrangères pour ouvrir des sièges régionaux en Arabie saoudite sous peine de perdre des contrats gouvernementaux

L'Arabie saoudite va accorder 30 ans d'exonérations fiscales aux multinationales établissant leur représentation régionale dans le royaume, dans le cadre d'un programme visant à diversifier l'économie du premier exportateur mondial de pétrole, a-t-elle annoncé mardi.

Initié en février 2021, le programme est considéré comme une tentative de concurrencer Dubaï, dans les Émirats arabes unis voisins, base favorite pour les sièges régionaux des entreprises mondiales.

L'annonce de mardi est destinée à clarifier une question centrale, sur laquelle les dirigeants d'entreprises cherchaient des précisions depuis des mois. Elle intervient moins d'un mois avant la date limite du 1er janvier 2024 fixée aux entreprises étrangères pour ouvrir des sièges régionaux en Arabie saoudite sous peine de perdre des contrats gouvernementaux.

Un nombre illimité de visas de travail

Le paquet d'exonérations fiscales comprend un taux de 0% pour l'impôt sur le revenu des sociétés ainsi que sur les retenues à la source, a indiqué le ministère de l'Investissement dans un communiqué.

"Ces nouvelles incitations vont donner aux entreprises davantage de visibilité et de certitudes pour leur planification au moment où les (multinationales) étendent leur présence régionale par l'intermédiaire de l'Arabie saoudite, tout en participant à notre propre parcours de transformation", a déclaré le ministre des Finances Mohamed al-Jadaan.

Parmi les autres avantages déjà annoncés dans le cadre de ce programme figurent la possibilité d'obtenir un nombre illimité de visas de travail et une dérogation de dix ans aux quotas d'embauche de ressortissants saoudiens.

Jusqu'à présent plus de 200 autorisations de sièges ont été accordées dans le cadre de celui-ci, selon le ministère de l'Investissement.

Mais selon les analystes, la question est de savoir si ces entreprises cochent la case du siège pour accéder aux contrats saoudiens ou si elles adhèrent réellement à la vision du gouvernement qui veut faire du royaume le centre de la région.

CL avec AFP