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Joe Biden prévient qu'un défaut de paiement des États-Unis "n'est pas une option"

Joe Biden lors d'une rencontre avec les leaders du Congrès américain, à la Maison Blanche, le 9 mai 2023

Joe Biden lors d'une rencontre avec les leaders du Congrès américain, à la Maison Blanche, le 9 mai 2023 - Brendan SMIALOWSKI / AFP

Après une rencontre avec les leaders du Congrès américain, le président des États-Unis appelle les républicains à trouver un accord et affirme qu'il est "possible" qu'il annule sa tournée en Asie à cause de la crise.

"Rien n'a bougé", mais la discussion continue: Joe Biden et des ténors de l'opposition ont campé sur leurs positions ce mardi sur la dette publique américaine, alors qu'un défaut de paiement menace à court terme.

"J'espère que ce président comprend qu'en tant que dirigeant de cette nation, vous ne pouvez pas (...) tenir le pays en otage", a lancé le républicain Kevin McCarthy à la sortie d'un entretien dans le Bureau ovale.

Selon le président de la Chambre des représentants, "rien n'a bougé" après un échange d'une heure avec le dirigeant démocrate et trois autres leaders du Congrès.

Mais il a signalé que les mêmes protagonistes se retrouveraient vendredi, ce qu'a confirmé Joe Biden, lequel s'est voulu un peu plus optimiste lors d'un échange avec la presse.

Républicains et démocrates se renvoient la balle

Il a parlé d'une rencontre "productive" et promis qu'il ferait "tout ce qui est en (son) pouvoir pour éviter" un défaut de paiement de la première puissance mondiale, ce qui n'est jamais arrivé. Ce n'est "pas une option", a-t-il martelé.

Le président a même jugé "possible", si le blocage se poursuit, d'annuler un voyage devant l'emmener dans une dizaine de jours au Japon puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Australie afin de renforcer les alliances américaines dans la zone Asie-Pacifique.

Le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a de son côté renvoyé la politesse à ses adversaires républicains, en accusant lui aussi Kevin McCarthy de tenir le plafond de la dette "en otage", parce qu'il conditionne le vote d'un relèvement du plafond de la dette à des coupes budgétaires.

Cette manoeuvre législative, propre aux Etats-Unis et qui consiste à augmenter le montant maximal d'endettement public autorisé, est indispensable pour éviter que la première puissance mondiale se retrouve, peut-être dès le 1er juin ou en tout cas cet été, incapable de payer ses factures, ses fonctionnaires et ses créanciers.

Ariel Guez avec AFP