BFM Business
International

Joe Biden juge possible de maîtriser l'inflation "sans sacrifier" l'emploi

Le locataire de la Maison Blanche a estimé que la solidité de l'économie américaine permet désormais au pays de "construire un avenir de croissance stable et régulière".

Joe Biden a assuré ce vendredi qu'il est possible de maîtriser l'inflation "sans sacrifier" l'emploi, le marché du travail s'étant encore montré solide en mai. La solidité de l'économie américaine permet désormais au pays de "construire un avenir de croissance stable et régulière, afin que nous puissions réduire l'inflation sans sacrifier tous les progrès historiques que nous avons réalisés", a déclaré le président américain lors d'un discours.

La lutte contre l'inflation risque en effet de faire repartir le chômage à la hausse, et ralentir la croissance économique, voire même provoquer une récession. L'un des principaux leviers de la Banque centrale américaine (Fed) est de ralentir la demande de la part des consommateurs et entreprises.

Pour cela, elle relève progressivement ses taux directeurs, ce qui donne le ton aux banques commerciales qui, à leur tour, proposent à leurs clients des crédits à des taux plus élevés. L'inflation américaine a un peu ralenti en avril, après avoir atteint en mars des records depuis 40 ans. Elle reste néanmoins très élevée, à 8,3% sur un an, selon l'indice CPI.

Le marché du travail reste solide

Mais les conséquences sur l'emploi ne se feront sans doute sentir que dans quelques mois. En attendant, les chiffres de mai montrent "que le marché du travail et l'activité restent solides et qu'il y a peu de signes de ralentissement de l'économie", a commenté Krishna Guha, économiste pour Evercore, société de conseil en investissements.

En mai, 390.000 emplois ont en effet été créés, secteurs privé et public confondus, selon les données du département du Travail publiées ce vendredi. C'est moins que les 436.000 d'avril (données révisées en hausse), mais mieux qu'attendu. Le taux de chômage reste lui inchangé à 3,6%, toujours au-dessus de son niveau pré-pandémie lorsqu'il était à 3,5% en février 2020, au plus bas depuis 50 ans.

P.L. avec AFP