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Etats-Unis: contraction du PIB au 1er trimestre plus forte que prévue

Le drapeau des USA

Le drapeau des USA - ICON

En rythme annualisé, le PIB recule de 1,5% sur les trois premiers mois de l'année.

L'inflation au plus haut (8,5% sur un an en avril) a cassé la croissance aux Etats-Unis. En rythme annualisé, le PIB recule au premier trimestre de 1,5% (contre un consensus de -1,3%) selon la deuxième estimation publiée jeudi par le département du Commerce.

Au 4e trimestre 2021, la croissance de PIB s'était hissée à +6,9%.

La première estimation, publiée fin avril, avait fait état d'une contraction de 1,4% pour la période janvier-mars, un coup d'arrêt inattendu, dans un contexte de forte inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et des problèmes persistants sur les chaînes d'approvisionnement.

Ce coup d'arrêt était inattendu, dans un contexte de forte inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et des problèmes persistants sur les chaînes d'approvisionnement.

Il ne s'agit pour autant pas d'une récession, puisqu'il faut au moins deux trimestres consécutifs de contraction du PIB pour que ce soit le cas.

Les risques de récession augmentent

Cette révision à la baisse est liée à certains investissements qui ont été plus faibles que calculé lors de la première estimation, et n'ont été que partiellement compensés par des dépenses de consommation, lesquelles ont été plus importantes qu'initialement annoncé, détaille le département du Commerce.

Le rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, compare le PIB au trimestre précédent puis projette l'évolution sur l'année entière à ce rythme.

D'autres pays, comme la France, préfèrent simplement comparer au trimestre précédent. Selon ce calcul, la contraction est de 0,4% au premier trimestre. A titre de comparaison, la zone euro a, elle, enregistré une faible croissance, de 0,3%.

Par rapport au premier trimestre 2021, cependant, le PIB américain est en croissance de 3,5%. La Chine, qui utilise ce mode de calcul, a enregistré une croissance sur un an de 4,8% au premier trimestre.

"Les risques pour l'économie et la probabilité d'une récession augmentent", a commenté Lydia Boussour, économiste pour Oxford Economics, décrivant toutefois une "économie (...) solide et qui a fait preuve de résilience face à Omicron, aux contraintes d'approvisionnement persistantes et à une inflation élevée".

Une troisième et dernière estimation sera publiée le 29 juin.

OC avec AFP