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En Chine, la canicule brûle les récoltes et étouffe l'activité économique

La Chine connaît son mois de mai le plus chaud depuis un siècle. La canicule détruit les récoltes et met certaines industries à l'arrêt, avec des conséquences sur la croissance économique.

La Chine fait face actuellement à une canicule sans précédent. Avec plus de 36 degrés enregistrés la semaine dernière à Shanghai, et même 38 degrés à Shenzhen, c’est le mois de mai le plus chaud depuis un siècle dans le pays. Cette deuxième semaine consécutive de sécheresse a des conséquences catastrophiques sur l’économie.

Les conséquences sont déjà bien visibles. Àu-delà de la chaleur qui étouffe les grandes villes, les campagnes sont dévastées. Les semis de printemps dans les rizières sont déjà brûlés par le soleil, les prix des légumes ont encore flambé de plus de 20% sur un an. Dans le nord-est de la Chine, le grenier à blé de l’Asie, la production devrait chuter et remettre en question l’objectif d’indépendance alimentaire de la Chine.

La canicule pourrait coûter 1 point de croissance à la Chine

En parallèle, plusieurs provinces ont déjà limité l’approvisionnement en électricité de plusieurs centaines d’entreprises à forte consommation d'énergie, principalement pour la production d'aluminium. Cette vague de chaleur historique pourrait coûter à la Chine entre 1 et 1,5 point de croissance du PIB cette année.

Tous les pays de la région sont également frappés par cette canicule exceptionnelle, de Singapour au Japon en passant par le Vietnam. Mais la Chine est 30 fois plus exposée que les autres au changement climatique, selon une étude réalisée par 22 climatologues internationaux de l'initiative World Weather Attribution (WWA) publiée mi-mai. La faute à son urbanisation galopante et à sa boulimie d’énergie, notamment le charbon très polluant et émetteur de CO2.

Sébastien Le Belzic, avec C.L.