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Déraillement d'un train dans l'Ohio: 600 millions de dollars d'indemnisation pour les riverains

Ce train transportait notamment du chlorure de vinyle, un produit chimique cancérigène et très inflammable. La catastrophe avait entraîné 2.000 évacuations.

La compagnie ferroviaire Norfolk Southern a annoncé mardi la conclusion d'un accord, prévoyant le versement de 600 millions de dollars d'indemnités pour mettre fin à des poursuites civiles liées au déraillement en février 2023 d'un train de marchandises à East Palestine (Ohio).

Ce train transportait notamment du chlorure de vinyle, un produit chimique cancérigène et très inflammable utilisé dans la fabrication du plastique. Le déraillement avait provoqué un énorme incendie et quelque 2.000 évacuations.

Libération contrôlée des produits chimiques

Rappel des faits. Le 3 février 2023, un peu avant 21h, un train de marchandises déraille au niveau d'East Palestine, une commune d'environ 5.000 habitants située dans l'Ohio, dans le nord-est des États-Unis.

L'agence nationale américaine dédiée à la sécurité des transports (NTSB) suspecte la surchauffe d'un roulement de roue, une pièce qui assure la rotation des roues, d'être à l'origine de l'accident. Sur les 150 voitures du train, 50 ont été affectées par le déraillement. Sur les 20 voitures qui transportaient des matériaux listés comme dangereux, 11 ont déraillé, selon la NTSB.

Les autorités locales ont alors procédé à l'évacuation de toutes les personnes habitant dans un rayon d'1,6 kilomètre de l'accident dans les jours qui ont suivi.

"Pour éviter une éventuelle explosion, les autorités ferroviaires ont procédé à une libération contrôlée des produits chimiques" le 6 février, a expliqué dans un communiqué le gouverneur de l'Ohio. Le chlorure de vinyle a notamment été "détourné vers une tranchée excavée, puis brûlé", rapporte l'agence nationale de protection de l'environnement.

Potentielle contamination des sols

Ces opérations ont créé un large nuage de fumée noire et dispersé une odeur particulière, renforçant l'inquiétude des habitants. Le 8 février, cinq jours après le déraillement, l'air testé était dans les normes et les personnes évacuées ont pu rentrer chez elles.

La question d'une éventuelle contamination des sols agite toutefois les habitants. Elle a été soulevée par un document mis en ligne par l'agence nationale de protection de l'environnement. Il indiquait que "des zones de sol contaminé et de liquides libres ont été observées et potentiellement couvertes et/ou remplies pendant la reconstruction de la ligne ferroviaire, y compris des portions de la tranchée/fosse de brûlage qui a été utilisée pour le brûlage à l'air libre du chlorure de vinyle".

OC et SC avec AFP