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Chez Google, les salariés qui préfèrent travailler chez eux seront bientôt moins bien payés

Google adapte désormais le salaire de ses employés qui souhaitent télétravailler à temps plein à l'endroit où ils sont installés. Avec cette politique, certains salaires pourraient chuter de 10 à 25%.

Google crée la polémique aux Etats-Unis. Les salariés du géant américain qui souhaitent télétravailler à temps plein seront moins payés qu'auparavant, surtout s'ils ont déménagé loin de la Silicon Valley, où le coût de la vie est très élevé.

Google calcule désormais la rémunération adaptée au coût de la vie à l'endroit où le salarié travaille effectivement. Le géant permet à ses employés de calculer sur un site dédié le salaire auquel ils auraient droit en fonction de leur nouveau lieu de travail.

Un salarié qui déciderait de travailler de chez lui, en périphérie de New York ou de Boston par exemple, alors que les bureaux se trouvent en centre-ville, pourrait voir son salaire baisser de 10 à 25%. Par contre, les salariés qui souhaitent télétravailler dans la même ville que celle où sont situés leurs bureaux n'auront pas de baisse de salaire.

Des salariés renoncent au télétravail

L'entreprise affirme qu'elle menait déjà cette politique avant la crise sanitaire, les salaires variant selon la localisation des différents bureaux aux Etats-Unis. Selon Google, environ 20% des 140.000 salariés du groupe avaient initialement opté pour le télétravail. Mais depuis l'annonce de la perte de salaire, beaucoup y auraient renoncé.

"Google n'est pas obligé de faire cela. Par définition, ces salariés ont déjà été à payés à 100%. Ce n'est pas comme si Google ne pouvait pas se permettre de continuer à les payer autant qu'avant", déplore auprès de Reuters Jake Rosenfeld, professeure de sociologie à l'université Saint-Louis de Washington.

Facebook et Twitter ont eux aussi décidé d'adapter le salaire au lieu de télétravail du salarié. Une manière d'inciter leurs employés à revenir au bureau, alors que les entreprises de la Tech avaient été parmi les premières à encourager le télétravail.

Mais pour l'heure, à cause du variant Delta, toutes ces entreprises ont dû repousser la date de réouverture de leurs bureaux et donc, continuer à permettre le télétravail.

Pauline Simonet et Pauline Dumonteil