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Economie

Inflation : les vacanciers boycottent le mois d'août

En réaction à l'inflation, les Européens délaissent le mois d'août, jugé trop cher, et privilégient désormais les périodes plus creuses pour partir, selon une étude de l'European Travel Commission.

Partir oui, mais pas à n'importe quel prix. Si 7 Européens sur 10 ont l'intention de voyager d'ici à septembre, une grande majorité va privilégier les mois précédents le mois d'août, selon une étude d'European Travel Commission. La très haute saison est délaissée en raison de tarifs jugés excessifs.

D'après l'étude de l'ETC, 40 % des personnes interrogées envisagent de voyager du début au milieu de l'été (de juin à juillet). En revanche, seulement 23 % s'attendent à faire des voyages en août et en septembre, une baisse de 9 % par rapport à l'année dernière.

Anticiper pour payer moins cher

Ce changement de comportement s'explique par la volonté de fuir la foule et les vagues de chaleur mais surtout pour maintenir une durée de vacances équivalente aux années précédentes, malgré l'inflation. Le phénomène avait déjà été observé aux Etats-Unis l'an dernier, il touche désormais l'Europe.

Autre enseignement de l'étude ETC : les voyageurs européens ont tendance à anticiper leurs réservations pour bénéficier d'offres plus avantageuses. Au moment de la publication de l'étude, 51% des européens ont déjà réservé leur séjour, c'est 8% de plus que l'an passé.

Un comportement qui tranche avec les années Covid, où l'on optait plus souvent pour le "last minute" en raison de l'incertitude liée à la pandémie. Désormais, c'est l'augmentation des frais de voyage due à l'inflation qui reste la principale préoccupation des européens (23%).

La France et l'Espagne, destinations préférées

En tête des destinations : la France et l'Espagne qui attirent chacune 8 % des Européens ayant l'intention de voyager. L'Italie (7%), la Grèce (6%) et l'Allemagne (5%) suivent derrière. La Belgique entre également dans le top 10 des destinations préférées en Europe.

Les conditions météorologiques agréables restent le premier critère dans le choix de sa destination de vacances (18 %), suivies par les bonnes affaires (17 %). Là aussi, le critère prix est déterminant, quitte à décaler un peu ses dates de voyage.

Le président de l'ETC y voit plutôt une chance pour l'environnement. "Cette tendance positive soutient la gestion durable des destinations en répartissant plus uniformément les flux touristiques", souligne Luís Araújo. "Nous conseillons aux destinations et aux entreprises de suivre de près ces tendances pour répondre aux besoins changeants des voyageurs."

Hélène Cornet