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"Il y aura des baisses de prix en février": Michel-Edouard Leclerc se dit "moins pessimiste"

Sur BFMTV ce vendredi, le patron des centres E.Leclerc s'est dit "moins pessimiste" sur l'évolution des prix et estime que le rapport des forces est désormais en faveur des distributeurs.

E.Leclerc est-il plus fort que Coca Cola ? Le patron de l'enseigne de grande distribution estime que le rapport de force s'est désormais inversé avec les industriels et que de ce fait les prix devraient baisser.

Invité ce vendredi sur BFMTV/RMC, Michel-Edouard Leclerc a affirmé que la logique qui consistait à augmenter les prix de la part des industriels n'avait plus lieu d'être.

"Ça ne sert à rien du côté des producteurs et des distributeurs de prétendre vendre plus cher car s’ils ne vendent pas c'est "tintin!", assure Michel-Edouard Leclerc. On va y aller, ça va être plus que sportif, nos acheteurs vont nous ramener des poches de baisse évidentes dès février-mars et on va ramener pour l'année 2024 l'inflation à un petit 2%."

Bien qu'en recul depuis plusieurs mois, le niveau de l'inflation sur un an en grande distribution est encore de 7,2% en ce mois décembre. Les négociations commerciales entre industriels et distributeurs qui vont s'achever en janvier prochain permettront selon Michel-Edouard Leclerc d'accélérer cette désinflation. Et ce, alors que nombre de gros industriels réclament toujours des hausses de prix.

Le retour des volumes pour les marques ?

"Ils demandent en moyenne 6 à 7% de hausse et certains même jusqu'à 20%, indique le distributeur. Coca-Cola l'a même dit dans la presse. Il avait déjà augmenté de 20%, il a demandé à nouveau 7%. Mais quelles que soient les demandes des industriels, on n'achètera pas à ce prix-là mais à mon avis ce ne sera pas nécessaire. Je pense qu'ils vont baisser."

Alors que le poids des grandes marques a plongé cette année dans les achats des Français à un niveau historiquement bas, les industriels vont chercher à nouveau à écouler leurs produits.

"Ils ont perdu énormément en volume, rappelle Michel-Edouard Leclerc. Toutes ces grandes marques ont besoin de reconquérir la confiance des consommateurs [...] Et on leur dira "Vous ne voulez pas nous vendre? Alors c'est votre concurrent qui aura la croissance chez E.Leclerc"."

Le distributeur est d'autant plus confiant que sa part de marché a atteint des records ces dernières semaines. Désormais, sur 100 euros dépensés par les Français en grandes surfaces, 25 le sont chez E.Leclerc, du jamais dans l'histoire du commerce alimentaire du pays.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco