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Gérald Darmanin: "la baisse de l'impôt sur le revenu n'est pas remise en cause"

"C'est parce que nous avons fait des efforts depuis trois ans, qu'aujourd'hui nous pouvons nous permettre un plan de 35 milliards d'euros de trésorerie et de 10 milliards d'euros pour le chômage partiel et pour l'hôpital sans être attaqués sur les marchés financiers" déclare Gérald Darmanin dans Le Parisien.

"C'est parce que nous avons fait des efforts depuis trois ans, qu'aujourd'hui nous pouvons nous permettre un plan de 35 milliards d'euros de trésorerie et de 10 milliards d'euros pour le chômage partiel et pour l'hôpital sans être attaqués sur les marchés financiers" déclare Gérald Darmanin dans Le Parisien. - Ludovic Marin-AFP

Le ministre de l'Action et des comptes publics confirme à la fois la baisse d'impôt prévue sur le revenu et la suppression de la taxe d'habitation alors que le déficit de l'État va "dépasser 100% du PIB", a-t-il déclaré dans Le Parisien.

Gérald Darmanin a tenu rassurer les Français qui pouvaient craindre que certaines baisses d'impôts prévues ne soient annulées pour compenser les dépenses publiques massives pour soutenir l'économie en pleine pandémie.

"La baisse d'impôt sur le revenu n'est pas remise en cause. Idem pour la suppression de la taxe d'habitation, qui n'est pas non plus à l'ordre du jour. Il faut éviter les systèmes shaddokien : donner de l'argent pour le reprendre en impôts, ça crée des tuyaux et déresponsabilise une partie de l'activité économique" déclare le ministre de l'Action et des comptes publics dans un entretien au Parisien.

Pour Darmanin, "la production de masques et de médicaments" doit revenir en France

Le ministre a par ailleurs indiqué la crise actuelle allait remettre en cause certaines délocalisations pour la production de produits essentiels pour la nation.

"Tout d'abord, nous devons réfléchir à la façon de faire revenir sur notre sol les productions les plus essentielles à la souveraineté de la nation. Je pense par exemple à la production de médicaments et à celle des masques" explique Gérald Darmanin.

Dans l'immédiat, le ministre n'est pas inquiet par la montée prévisible des déficits publics. "C'est parce que nous avons fait des efforts depuis trois ans, qu'aujourd'hui nous pouvons nous permettre un plan de 35 milliards d'euros de trésorerie et de 10 milliards pour le chômage partiel et pour l'hôpital sans être attaqués sur les marchés financiers" ajoute t-il.

Concernant, la hausse de la dette souveraine qui va résulter de ces déficits à la hausse, Gérald Darmanin considère que "la France peut se permettre pendant quelque temps d'avoir une dette à ce niveau, mais il faudra retrouver le chemin d'une dette en dessous de 100 % du PIB."

Concernant la sortie de la crise actuelle, il "faudra poursuivre la relance économique : le président de la République l'a fait en baissant les impôts, je pense que c'est ce qu'il faudra continuer à faire", conclut-il.

Frédéric Bergé