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Franck Provost: "10.000 salons de coiffure sont en danger"

Sur BFM Business, le patron du réseau de salons et également président du Conseil national des entreprises de coiffure estime que 2000 petits salons ont déjà mis la clé sous la porte.

Si les salons de coiffure ont pu rouvrir leurs portes ce samedi, les dégats des deux confinements sont considérables pour le secteur.

Invité du Grand journal de l'éco, Franck Provost, patron de l'enseigne éponyme et président du Conseil national des entreprises de coiffure explique ainsi que "2000 petits salons sont déjà fermés" et que "10.000 salons sont en danger" malgré les aides qui sont difficiles à obtenir pour des exploitants qui opèrent plusieurs salons, avance le chef d'entreprise.

Les salons ont deux épées de Damoclès au-dessus de leur tête: les loyers et les congés payés. "On négocie avec les propriétaires, les grandes foncières. Ce n'est pas tout à fait réglé pour la première fermeture et on commence juste à entamer les négociations pour le mois de novembre", explique Franck Provost.

L'Etat doit prendre en charge les congés payés comme le chômage partiel

Et malgré les efforts de certains propriétaires, "il faudra quand même payer un peu et quand il n'y pas de recettes c'est compliqué". La question est complexe car les propriétaires sont hétérogènes: "une grande foncière peut faire des efforts mais quand c'est un petit propriétaire c'est plus délicat".

Sur la bombe à retardement de l'accumulation des congés payés par les salariés mis en chômage partiel, Franck Provost estime "normal" de les payer mais estime "que c'est quelque chose qui devrait être pris en compte par les aides car ça fait beaucoup beaucoup d'argent".

Traduction, une prise en charge par l'Etat "comme l'était le chômage partiel", estime le dirigeant.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business