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Fessenheim: la procédure d'arrêt du réacteur numéro 1 a débuté

La centrale de Fessenheim sera fermée définitivement en 2020

La centrale de Fessenheim sera fermée définitivement en 2020 - DR

EDF a annoncé avoir entamé la procédure d'arrêt du réacteur numéro 1 de la centrale de Fesseheim ce vendredi soir. Il sera débranché du réseau électrique national vers 2 heures samedi.

La procédure d'arrêt définitif du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été entamée comme prévu vers 20h30 ce vendredi, a indiqué EDF.

Le premier réacteur à eau pressurisée de 900 mégawatts de la plus ancienne centrale nucléaire française en activité doit ralentir progressivement pour être débranché du réseau électrique national vers 2 heures samedi. Cependant, des salariés mécontents ont menacé de désobéir et de ne pas poursuivre cette procédure ce qui conduirait à différer de plusieurs heures l'arrêt de ce réacteur.

Démantèlement jusqu'en 2040

L'arrêt du second réacteur sera quant à lui effectué le 30 juin. La procédure d'extinction du réacteur est identique à celle d'une opération de maintenance classique. Mais cette fois, aucune remise en service n'aura lieu.

L'évacuation du combustible de la centrale sera normalement achevée en 2023. Ensuite doit se poursuivre la phase de préparation au démantèlement, processus inédit en France à l'échelle d'une centrale entière qui devrait commencer à l'horizon 2025 et se poursuivre au moins jusqu'en 2040.

Pour Matignon, la fermeture de Fessenheim "constitue une première étape dans la stratégie énergétique de la France qui vise un rééquilibrage progressif" entre les différents types d'énergies, avec une diminution progressive de la part du nucléaire - actuellement de 70%, la plus importante au monde - et une augmentation de celle de l'électricité d'origine renouvelable.

Mais la polémique sur le bien-fondé de cette fermeture ne va pas cesser avec l'arrêt du réacteur n°1. Samedi, pro-Fessenheim et antinucléaires feront entendre leurs voix en affichant une même priorité, l'écologie, mais avec des arguments bien différents.

P.L avec AFP