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Fermetures liées au Covid: bars, restaurants et discothèques feront "du bruit" chaque vendredi

Propriétaires de restaurants, bars et boîtes de nuit manifestent sur l'esplanade des Invalides, à Paris le 27 septembre 2020

Propriétaires de restaurants, bars et boîtes de nuit manifestent sur l'esplanade des Invalides, à Paris le 27 septembre 2020 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie appelle "les chefs d'entreprises et leurs salariés" à "faire du bruit pendant une minute" devant leur établissement chaque vendredi à 11H45.

Le ton monte encore entre le gouvernement et les patrons des restaurants, cafés, bars, traiteurs et discothèques, appelés par leur principale organisation à "faire du bruit" chaque vendredi pour protester contre le "deuil" de leurs métiers auquel les contraignent restrictions et fermetures, disent-ils.

Dans un "appel à la mobilisation générale" sur tout le territoire, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) demande mercredi à "tous les chefs d'entreprises et leurs salariés" de "faire du bruit" devant leur établissement, ce vendredi à 11H45 et "chaque vendredi aussi longtemps que nécessaire".

Ces professionnels des "restaurants, hôtels, cafés, brasseries, traiteurs, bars, discothèques devront arborer "un signe distinctif, symbole du deuil de nos métiers: casquette, tee-shirt, masque, bannière, brassard", précise l'Umih dans un communiqué.

"Les boucs-émissaires du gouvernement"

Car pour l'organisation patronale, "la réunion d'hier (mardi) à Matignon était celle de la dernière chance et à nouveau les pouvoirs publics ont essayé de gagner du temps en tentant de nous endormir par des promesses d'aides, qui ne seront pas suivies des faits sur le terrain et dans les trésoreries de nos entreprises".

L'Umih relaie ainsi au plan national l'appel à faire du "bruit pendant une minute" ce vendredi à 11H45, pour "ne pas mourir en silence", lancé la veille aux restaurateurs par sa fédération de Gironde associée au médiatique chef bordelais Philippe Etchebest.

Les professionnels du secteur "refusent d'être les boucs-émissaires du gouvernement qui n'assume pas ses responsabilités, ni son incapacité à faire appliquer les mesures sanitaires", assène l'Umih. Selon l'organisation, "la restriction horaire ou la fermeture des restaurants et des bars donnent le feu vert aux rassemblements sauvages sur la voie publique ou dans des lieux privés, sans aucun respect du moindre protocole sanitaire, sans distanciation physique, sans contrôle".

Dans des villes comme Lille, Paris ou Rennes, les marques de mécontentement à l'égard des restrictions à l'ouverture des bars et restaurants se multiplient, en dépit de l'annonce par le gouvernement mardi de la prolongation du chômage partiel à 100% jusqu'à la fin de l'année pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés.

A Marseille, restaurateurs et patrons de bars ont imploré mardi le tribunal administratif de suspendre l'arrêté les obligeant à fermer pour 15 jours.

PS avec AFP