Face au changement climatique, la Compagnie des Alpes veut "sortir du tout-ski"

Le groupe, qui gère à la fois des domaines skiables et des parcs de loisirs, a connu une année difficile. Et s'il est encore compliqué d'anticiper la fréquentation des pistes cet hiver, l'entreprise doit aussi anticiper une baisse inéluctable en raison de la fonte des neiges.

Les domaines skiables seront-ils plein cet hiver. La Compagnie des Alpes, qui exploite les plus grandes stations françaises de ski alpin (La Plagne, Serre Chevalier, Méribel…), croise les doigts. "Ce que nous ressentons, c'est une grande appétence pour venir" assure son patron Dominique Marcel sur BFM Business. "Notre objectif, c'est de donner de la sécurité" aux visiteurs, face à la pandémie.

Mais la pandémie n'est pas le seul défi pour la Compagnie des Alpes. Le changement climatique risque aussi de faire baisser le nombre de visiteurs, faute de neige. "Nous sommes un peu mieux protégés car nos stations sont hautes en altitude donc nous avons le temps de nous adapter", explique Dominique Marcel.

"Nous savons bien que le réchauffement climatique pose le problème de l'adaptation de notre modèle" poursuit-il. "Cela veut dire qu'il faut que l'on se diversifie. Cela veut dire qu'il faut qu'on sorte du tout-ski. Et il y a beaucoup de possibilités."

D'autant que la montagne française a largement profité de la fermeture des frontières cet été. "La montagne coche beaucoup de cases : des grands espaces, de la fraicheur, pas de congestionnement… c'est très dans l'air du temps".

Thomas Leroy Journaliste BFM Business