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Economie

Face à la crise aux Antilles, Air Caraïbes demande le soutien de l'État

Invité de Good Morning Business, le DG de la compagnie aérienne Marc Rochet appelle son personnel et les populations à se faire vacciner.

Alors que la situation sanitaire des Antilles continue de se détériorer, les compagnies aériennes accusent le choc. Pour le directeur général d’Air Caraïbes Marc Rochet, "la situation aux Antilles va évidemment avoir un effet sur le tourisme, les déplacements familiaux".

C’est un challenge très difficile auquel on ne s’attendait pas, déplore-t-il sur le plateau de Good Morning Business. On espérait grâce à la vaccination faire un été moyen, moyen plus."

Espoirs douchés par la multiplication des cas, qui a incité les autorités à instaurer de nouvelles restrictions qui ont porté un coup au tourisme, secteur d'activité primordial pour Air Caraïbes.

L'entreprise soutient pourtant les mesures sanitaires, mais demande de l'aide pour en supporter l'impact économique.

"Nous apportons notre soutien à l'État sur les mesures sanitaires, mais nous lui demandons aussi d’assumer les conséquences de ces décisions", déclare Marc Rochet.

D'autant qu' Air Caraïbes a participé à "l'effort de guerre" en équipant un de ses A350 pour rapatrier des malades du Covid-19 en métropole.

Incitation à la vaccination

Pour sortir de la crise, Marc Rochet appelle la population des Antilles, ainsi que le personnel de l'entreprise, à se faire vacciner. Et précise qu'il appliquera la réglementation en vigueur, qui prévoit des suspensions de contrats, pour ceux dépourvus de pass sanitaire le 30 août.

"Le transport aérien reste malade de cette crise, déplore-t-il. Si cela devait durer plus longtemps, alors nous serions en danger."

French Bee, compagnie aérienne long courrier dont Marc Rochet est le président, subit également les conséquences de la crise, en particulier les restrictions de déplacement entre la France et les États-Unis.

"On ne gagne pas d’argent, mais on n’en perd pas beaucoup. Cela nous permet d’être prêts quand le trafic va repartir", tempère-t-il.
Samuel Kahn